Kanuchi est l’adaptation directe d’un rpg. N’ayant pas joué au jeu, je ne le critiquerais donc pas en tant qu’adaptation mais en tant que série propre. L’histoire en elle-même est assez classique pour le genre. On nous sert une héroïne nommée Aki, apprentie forgeron, qui va se trouver « habiter » par l’âme d’une antique reine : Kayana. Cette reine doit partir à la recherche de ses ailes perdues et empêcher le mal de se répandre à nouveau sur le royaume… On est donc dans de l’ultra-classique mais de base, cela s’annonce tout de même bien sympathique. En parcourant le volume, on se rend compte que l’auteur a du trancher dans le vif car on a la sensation d’une accélération de l'histoire par moment ainsi que certaines ellipses qui s’avèrent vraiment trop importantes et qui apportent quelques incohérences. L'auteur ne prend pas vraiment le temps de poser les bases de l’histoire et on passe assez vite du coq à l’âne. Cette mauvaise gestion du temps, fait que l’on oublie assez vite qui est qui, et qui fait quoi. En relativisant un peu, on peut dire que l’auteur doit aller assez vite à l’essentiel afin de pouvoir retranscrire l’univers du jeu le plus fidèlement possible, la série comptant au Japon seulement deux volumes. Deux volumes? Bizarre puisque si on regarde la fiche de l’éditeur, on nous le présente comme un one-shot, une histoire complète donc. Et malheureusement, arrivé à la fin du tome, on se rend bien compte qu’il manque la suite. Alors quoi, ça s’arrête ici? Pour le coup, cela n’est pas vraiment sympathique de la part de l’éditeur qui trompe l’acheteur avec une série qui perd complètement son intérêt puisque la fin de ce « one-shot » n’en n’est pas une. On s’arrête pile à un instant clé de l’histoire et il n’y a pas de conclusion possible. C’est donc un achat pour rien, 6€99 pour avoir le droit à une série incomplète, vendue comme une série complète… À cause de cet état de fait, on ne peut que conseiller au lecteur de passer son chemin. L’achat n’ayant vraiment pour le coup aucun intérêt. On a d’ailleurs du mal à comprendre la démarche de l’éditeur… On ne peut donc pas vraiment juger le contenu puisqu’il ne sera jamais publié dans son intégralité. Un coup dans l’eau pour cette série qui aurait sans doute méritée d’être publié intégralement.