Maintenant que nos héros sont enfin ensemble, Kaoru Shiina concentre son récit sur leurs premiers pas, un peu malhabiles, dans ce 12ème volume de Sawako. Forcément, lorsque l'on connait le caractère de la petite Sawako, on s'attend à ce que le début de sa relation avec le très convoité Kazehaya soit compliquée. Et en effet, Sawako se pose beaucoup de questions sur ce qu'elle doit faire, souvent assez naïves. Et Kazehaya ne fait pas bien mieux, même si le hasard le fera rencontrer les parents de sa dulcinée... Les vacances d'été sont là, les occasions de se rapprocher réellement devraient donc se multiplier. Le contenu de ce tome est somme toute assez classique du genre, avec les phases habituellement ridicules et exaspérante d'hésitation sur le comportement à adopter de nos tourtereaux, notamment les questionnements de Sawako. Mais, étrangement, Kaoru Shiina s'en sort avec brio et rien dans ce volume ne parait niais ou mielleux. Un joli tour de force, sans doute le résultat de la personnalité réelle et forte de nos deux protagonistes principaux. Et afin de ne pas ennuyer trop longtemps le lecteur avec les questions existentielles de son héroïne, la mangaka nous narre la rencontre de ses deux plus proches copines, Chizu et Yano. Intéressant et très agréable, ce passage est tout sauf inutile. Idem avec la rencontre inopinée de Kazehaya et les parents de Sawako. Certains passages valent le détour et on ne peut encore une fois que féliciter Kaoru Shiina pour la personnalité qu'elle a su insuffler à tous ses personnages, même les secondaires. Si on aimerait voir une avancée déterminante dans la relation Sawako/Kazehaya, afin qu'ils réussissent enfin à se comporter comme un vrai couple, le fait de faire un peu trainer les choses n'est pas forcément désagréable. Kaoru Shiina semble parfaitement maitriser son récit et parsème son histoire de touches d'humour toujours aussi efficaces. En bref, on rit, ou sourit, on s'attendrit : Sawako est l'un des meilleurs shojo du moment, tout simplement.