Comme il a été très justement dit dans une précédente critique, à la moitié du tome six, on se recentre un peu plus sur l’aspect romantique de la série, et c’est dans une ambiance un peu plus détendue que l’on retrouve Teru et Ryosuke. La vie reprend son rythme normal, ce calme inhabituel permet à Kurozaki de réfléchir à la situation ambiguë qu’il entretient avec Teru. Il décide, après mûre réflexion, de lui avouer ce qu’il lui pèse tant sur la conscience. C’est alors que réapparaît le mystérieux « Akira », celui-ci s’en prend à Teru et ruine les projets de Kurozaki. C’est tout l’art de Hyousuke Motomi de passer d’une scène comique à une scène romantique pour passer brusquement à une situation dramatique, dans laquelle un des personnages principaux se retrouve en danger. Toutes ces alternances de rythme sont gérées de façon très subtile ce qui apporte encore du cachet à cette série qui a déjà fait (presque) toutes ses preuves. Le fameux « Akira » intervient dans cette histoire de façon assez agressive, on se doute ‘il ne va pas aider nos deux jeunes héros à tomber dans les bras l’un de l’autre. Dans un de ces encarts qui permet à l’auteur de s’adresser à ses lecteurs, il nous explique qu’il a lui-même du mal à comprendre son personnage, il le trouve « insensé » et c’est un sentiment que nous ne pouvons que partager. Dans un shojo, voire un personnage masculin aussi dérangeant est peu courant. Hyousuke Motomi a réussi à créer un « méchant » crédible qui provoque une réelle impression de malaise. Lorsqu’on arrive à la dernière page, on est partagé entre la peine et la colère. C’est donc encore une mission accomplie pour Hyousuke Motomi qui ne ménage pas ses lecteurs et les tient en haleine sans aucun problème jusqu’au tome suivant. Je n’ai vraiment pas été déçue par ce tome de « Dengeki Daisy »qui devient, pour moi, une référence que je conseille fortement aux amateurs du genre.