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Critique de Dragon Heir Reborn #1

par ivan isaak le dim. 15 avril 2012 Staff

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Après avoir sorti une réédition de la parodie Les chevaliers de l'horoscope, les éditions Aaltair nous font découvrir un "global manga" venu de Grande-Bretagne. Emma Vieceli, britannique d'origine italienne, est en effet l'auteure de Dragon Heir Reborn. D'abord publié en fascicules d'une vingtaine de pages dans son pays sous le nom de Dragon Heir, la série de la jeune femme a donc été publiée en volumes reliés, occasion pour laquelle elle a retravaillé tous les premiers chapitres et décidé de renommer son oeuvre Dragon Heir Reborn. Pour les plus curieux d'entre vous que la lecture numérique n'effraie pas, tous les chapitres de ce tome 1 sont disponibles gratuitement sur le site d'Emma Vieceli. De quoi vous convaincre, ou non, d'investir dans ce volume d'environ 240 pages. L'histoire de Dragon Heir Reborn concerne, comme son nom l'indique, les "héritiers du dragon". Dans un monde où Spiratu représente la divinité suprême, les héritiers du dragon sont habités par les esprits du dragon et doivent en être libérés lors d'un rituel. Notre héros, Protus, part à la recherche de ses 3 camarades héritiers afin de se rendre sur le lieu où doit se tenir le rituel, selon la prophétie. Mais au lieu de 4 esprits du dragon, ce sont 8 esprits qui ont été créés, ceux du dragon blanc et ceux du dragon noir. Quel avenir attend donc Protus et ses amis ? De très bonnes idées côtoient de moins bonnes dans ce 1er tome de Dragon Heir Reborn. En premier lieu, avoir instauré un système de "castes" prédestinées, via les "marques spirituelles" portées par les gens, offre une certaine vision du destin et du libre arbitre dans le monde de Spiratu. Les divers "pouvoirs" de nos héros sont aussi sympathiques et complémentaires, même si tout n'est pas vraiment très clair... Et c'est là que le bât blesse le plus. Evènements téléphonés, transitions manquées, retournements peu convaincants : si la base est agréable, les enchainements le sont moins et on ressort un peu déçu du récit présenté, alors qu'il semblait porteur de belles promesses. Malheureusement, comme dans tout global manga qui se respecte (bon, ok, il y a des exceptions notables), le dessin reste clairement le gros points noirs du titre. Même si on a vu bien pire, le manque de décors, l'utilisation des trames quelque peu aléatoire, le découpage trop mécanique, les scènes d'action statiques, les visages trop ressemblants : trop de défauts pour considérer que le graphisme d'Emma Vieceli ne dessert pas sa série. Certes, on sent par moments un talent latent, mais plus pour faire des illustrations qu'une bande dessinée. Dommage... Côté édition, Aaltair nous offre un papier de bonne qualité, même si quelques pages souffrent d'un encrage baveux. Quelques illustrations complémentaires en fin de volume, publié dans le sens de lecture occidental. Pas de pages couleurs et pas de présentation de l'auteure, son oeuvre, ce qui doit venir par la suite... Car en effet, il s'agit là de la fin du "livre 1er". Par contre, il ne semble pas que la suite soit prête pour l'instant, même si Emma Vieceli semble plancher dessus. Dans la bonne moyenne des global manga (qui n'est pas très haute), Dragon Heir Reborn ne mérite pourtant pas vraiment que l'on s'attarde plus que cela sur son cas. Dessin trop approximatif, scénario porteur de bonnes idées mais souvent mal exploitées et un fin en forme de cliffhanger ne donnent pas forcément envie de poursuivre l'aventure. On a vu pire, mais dans le paysage manga actuel, on trouve bien mieux, et sans chercher bien loin.

En bref

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