Shizuku poursuit la quête du sixième cru. Dans le tome précédent, la description du défunt maître Kanzaki avait été dévoilée. Les deux frères sont partis tous deux à Kyoto pensant y trouver le chemin menant au sixième apôtre. Cependant, ils ne suivront pas la même démarche spirituelle et cela fera toute la différence. Dans sa description, Maître Kanzaki décrit un lieu qui symbolise l’espace mais aussi la vision du Maitreya, une représentation d’un bouddha dont l’avènement est à venir. Plusieurs exemplaires sont disponibles au Japon mais c’est à Kyoto que se trouve la statue la plus célèbre. Accompagné de Miyabi, Shizuku se rend donc à l’ancienne capitale. Suite à quelque concours de circonstances, ils se retrouvent à chercher un endroit pour passer la nuit. C’est ainsi qu’ils font la connaissance d’un italien qui possède une auberge traditionnelle japonaise. Tomine quand à lui, se rend devant la fameuse statue, il y sera rejoint par sa mère et devra faire face à cette relation conflictuelle tout en essayant de répondre à l’énigme du sixième apôtre. Tadashi Agi continue de créer des hasards qui ne trompent plus ses lecteurs. Si on prend l’histoire de façon linéaire, évidemment, cela peut en choquer certains mais l’auteur dispose de l’intelligence nécessaire pour mettre en scène toutes ces situations et ce, dans le but d’enrichir le scénario. L’histoire des Gouttes de Dieu ne pourrait se poursuivre sur tant de tomes et nous raconter en détail la quête de douze apôtres sans ces synchronismes. Ils servent, non seulement à répondre aux questions des personnages mais aussi à étoffer l’histoire. Enfin, la présentation de Shizuku concernant le vin qu’il a choisi comme sixième apôtre est particulièrement réussie. Les mots de l’auteur sont parfaitement justes et l’émotion est palpable. Tadashi Agi nous invite à une introspection à travers son personnage principal. On ne peut qu’être sensible à l’émotion et la maturité qu’acquiert Shizuku, apôtre après apôtre et on attend le septième dès le prochain tome.