Au départ séduisant par son humour complètement barré et son concept unique, My lovely hockey club aura cependant fini par lasser, de par son absence de fil rouge et sa succession d'aventurettes ne faisant pas réellement avancer une véritable histoire. Pourtant, à deux tomes de la fin, les choses finissent par s'accélérer, rendant à cette lecture un certain intérêt. En effet, après deux chapitres fidèles à l'esprit initial de la série (c'est-à-dire rigolos mais pas forcément passionnants car totalement détachés d'une quelconque forme de continuité), Natsuki, qui s'est retrouvé émotionnellement plus impliqué qu'à l'ordinaire dans l'une des intrigues, déclare la guerre à Izumi. Jusqu'à maintenant, Izumi n'était pas conscient de ses sentiments pour Hana, mais Natsuki le lui révèle et, pour le provoquer, lui annonce qu'il va la lui piquer. Il entreprend dès lors tout ce qu'il faut pour séduire Hana, tandis qu'Izumi et les autres se lancent vainement à sa poursuite (pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, des malheurs toujours plus déjantés s'acharnent à leur entraver la route). L'intrigue connaît de ce fait, enfin, une évolution qui implique les personnages et réveille notre curiosité à leur égard. Leurs défauts, voire leur grossièreté, paraissent à nouveau attachants. Eux-mêmes se découvrent de manière moins superficielle et paraissent sur le point de nouer de vrais contacts. Pour l'instant, on est dans les prémisses du final et le dernier arc n'est pas encore tout à fait amorcé. Le style restant fidèle à lui-même, la lecture n'en est pas encore redevenue réellement captivante, mais il y a du potentiel, dont on espère qu'il éclora dans les deux derniers tomes.