La fin du tome sept marquait le départ de Kurosaki. Pour Teru, comme pour le lecteur, il est désormais temps de connaître la vérité sur le passé du hacker. Après s'être remise de ses émotions, Teru convoque les personnes qui ont travaillé avec son frère et Kurosaki. Certains d'entre eux vont prendre la parole, le lecteur sera alors plongé à l'époque où Soichiro s'est rapproché de Kurosaki.  Ce tome est donc dédié à ces révélations qui nous tenaient en haleine depuis plusieurs chapitres déjà. Toutes les informations nécessaires à la compréhension de l'intrigue sont distillées entre scènes tragiques traitant des points les plus sombres du récit et instants plus légers où l'humour a encore sa place. On apprécie de faire plus ample connaissance avec Soichiro, ce qui nous permet aussi de mieux comprendre de qui Teru tient toutes ses qualités et son humour. Les alternances de ton sont menés avec succès, sans que cela soit forcé et c'est là toute l'habileté d'Hyousuke Motomi.  De plus, comme il le dit lui-même dans un de ses apartés qui parsème le livre, on s'éloigne de plus en plus du schéma shojo. Les doutes, pleurs et autres minauderies sont remplacées par des aspects techniques et informatiques pointus ainsi qu'une Teru solide et déterminée à connaître la vérité. Les sentiments profonds, portés par un scénario élaboré, donnent une tension palpable aux scènes les plus graves. On peut supposer que Kurosaki va encore devoir faire face à ses démons avant de pouvoir se présenter devant Teru. Un tome globalement plus sombre donc, mais qui nous éclaire sur de nombreux points