Comme souvent chez Masara Minase, il n'y a pas grand chose à redire sur la forme. Le graphisme, bien que commun, est plutôt séduisant et le style bon. Rythme, découpage, plans, pensées des personnages : la qualité narrative est là. Cependant, le fond ne réussit qu'à nous ennuyer profondément de par le manque cruel d'originalité de tous les éléments le composant : personnages (et sur ceux-ci leurs physiques, caractères et métiers), intrigue, développement, révélations... Dès les premières pages, on sait exactement ce qu'il va se passer et comment ça va se passer. Très vite, le manga nous tombe des mains et les pages deviennent lourdes à tourner... Avec tout ça, la relation entre les protagonistes n'est pas si bien traitée que cela. Non seulement on connaît le schéma par coeur, mais sur le plan personnel ils sont tous à baffer (le blond à cause de son attitude incompréhensible et malhonnête, le brun à cause de sa mollesse, et l'intermédiaire parce qu'il n'a aucun rôle à part celui de tampon) et leurs sentiments ne sont pas très développés au final. Au point qu'il n'y a même pas de vrai rebondissement... Quant à la conclusion, trop facile, elle ne nous satisfait pas non plus. Comme d'autres titres de cette mangaka, Aisyu pourra plaire à un public débutant ou peu exigeant, mais les fujoshi ont de grandes chances de s'ennuyer.