Avec ce 57e opus, Naruto passe d’une phase de transition à une autre et arrivé à ce stade cela devient carrément gênant. Depuis le commencement de cet arc sur la Guerre des Shinobis je ne suis absolument pas convaincu par les choix de Kishimoto. L’auteur excelle dans l’art de multiplier ses personnages mais oublie ceux que l’on connait depuis le début. Ceux-ci n’obtiennent que de brefs passages d’exposition, encore une fois... La « nouveauté », c’est de voir Naruto revenir sur le devant de la scène. Après tant d’entrainement il était temps de faire bouger un peu les choses. Malheureusement, mettre un terme à l'entrainement, ne signifie pas en finir avec Bee. Ce personnage est à mon sens le plus raté de l’histoire de Naruto. Alors bien évidemment comme le réceptacle de Hachibi est devenu un personnage central et est en bonne voie pour le rester, cela ne me plait guère. En dépit de ces quelques évolutions dans le scénario, nous relisons plus ou moins les même choses. On frôle l’indigestion de répétitions et les flashbacks sur la jeunesse compliqué d’un réceptacle constituent autant de digressions inutiles qui alourdissent la lecture. La rencontre entre le Raikage et Bee apportent quelques variantes scénaristiques mais ne suffisent pas à contenter. Le désintérêt est total. Je passerai sous silence, l’humour ras-les-pâquerettes à base de pipi-caca et les discours ô combien grossiers et caricaturaux du face à face entre le Raikage et Naruto. Il y a encore une dizaine de tomes de cela, Naruto demeurait une bonne lecture mais malheureusement ce hit du manga est touché de plein fouet par la malédiction des séries à succès. C’est long, c’est répétitif, les anciens personnages font de la figuration (même Sakura n’est pas gâtée) et tout ceci nous fait regretter le bon vieux temps. A suivre...