Même si l'on s'attendait à ce que la fin du manga soit bâclée, il est difficile de ne pas ressortir déçu de la lecture de ce 2ème et déjà dernier volume de la série. Tout y est expédié et traité par-dessus la jambe. Au diable les personnages secondaires qui avaient pourtant été introduits, au diable les explications qui auraient dû être apportées en réponse à certains mystères qui ne seront donc jamais élucidés : l'auteur passe en effet directement au combat final sans autre forme de procès. On ne fera donc jamais la connaissance des 10 autres Jumbors chargés de la protection du tyran Genber puisque ce dernier a décidé de prendre les choses en mains tout seul et en cachette. Bref, tout a été laissé en plan, ce qui est extrêmement dommage étant donné que la série aurait pu être vraiment sympathique. En fait, c'est sans doute aussi ce qu'a pensé l'auteur puisque, quelque temps après, il a recommencé cette série depuis le début (une autre série Jumbor, toujours en cours, a en effet débuté fin 2010). Du coup, on a un peu l'impression d'avoir été de simples cobayes et d'avoir entre les mains un produit non terminé. Pire, les détails de la série, à nouveau présents à la fin du tome, font même penser que ces 2 volumes ne sont finalement que de simples travaux préparatoires. Bien évidemment, il est vraiment frustrant de voir l'univers du manga davantage détaillé sous forme de textes alors que le manga lui-même a été mis au placard de la sorte. Au final, Jumbor Angzengbang est assez paradoxal : il est à fuir puisqu'il est manifestement incomplet et inachevé, mais d'un autre côté, ce sera avec joie que l'on entamerait la nouvelle série si jamais elle sortait en France... et si l'auteur daignait ne pas l'abandonner en cours de route comme il l'a fait ici.