Neuvième et dernier tome de cette série de 14 jours où notre GTO aura côtoyé les pensionnaires à problèmes du White Swan. On assiste à la conclusion de la partie consacrée à Ikuko, où un Onizuka hors de lui déploie les grands moyens pour forcer le maire à faire face à ses responsabilités. À la fois déjanté et plein d'action et de rebondissements, ce final se lit avec beaucoup de plaisir. Seul point noir, les toutes dernières pages qui expédient en quelques planches à peine le retour d'Onizuka au collège Kisshô, et qui donnent une impression de "vite expédié" assez désagréable, car ne laissant pas le temps de dire "au revoir" aux protagonistes auxquels on s'est attachés. Sur les trois derniers chapitres, Tôru Fujisawa s'est amusé en créant Black Diamond, une histoire dont les jumelles Miko et Riko sont les héroïnes. Après avoir côtoyé Onizuka, les deux filles ont formé un "comité de l'ordre et de la morale" ; sous cette sage appellation se cachent en fait des interventions musclées, où celles qui se sont changées en véritables justicières en jupettes s'inspirent des méthodes d'Onizuka pour sauver les lycéennes en détresse et "rétablir la justice"... Sans être foncièrement mauvaise, cette histoire rappelle pourtant les moins mémorables des manga de l'auteur, où le fan-service est prétexte à des scènes d'action surréalistes où les jeunes demoiselles enchaînent les saltos arrières et démolissent des pare-brise. Si le déroulement général s'avère ainsi parfois agaçant, le fond du récit en lui-même ne fait pas mauvaise figure, et l'enquête et son dénouement se laissent lire avec sympathie. Malgré un premier tome niaiseux et dernier tome un peu faiblard, GTO 14 Shônen Days se sera pourtant révélé une série de bonne facture, où l'on aura adoré retrouver les frasques de notre cher Onizuka. On aura aussi pu apprécier les bonus liés à la maltraitance infantile, présents depuis quelques tomes, permettant d'approfondir le sujet.