Ce tome met en scène le couple Nanao et Kuon, que l’on avait pu voir se former dans le volume 6. Après un début particulièrement médiocre, on constate avec bonheur que cette série est de plus en plus sympathique. La mangaka a appris à mieux gérer le rythme de ses histoires d’amour et offre, toujours avec un style graphique très agréable, des récits mieux mis en scène, loin du ridicule des débuts. Bien sûr, Tendre voyou reste une de ces séries stéréotypées, offrant des romances peu crédibles s’apparentant à du shôjo bas de gamme avec que des hommes, qui se connaissent tous qui plus est. Mais c’est un style recherché par certaines yaoistes, et celles-là se satisferont de ce titre bien dessiné et capable, depuis quelques volumes, d’offrir des histoires sentimentales où la satisfaction visuelle est acquise également. Dans ce neuvième opus, on suit l’évolution du couple désormais formé par ces deux protagonistes aux caractères si divergents. Ils doutent l’un de l’autre, espèrent, apprennent à mieux se connaître, surmontent des obstacles… C’est très fleur bleue, mais ce n’est pas forcément un défaut ! Il faut juste aimer… Si l’on adhère aux personnalités des personnages principaux (et il faut avouer qu’ils sont loin d’être les pires que l’on puisse trouver), alors tout est OK. Certes, Tendre voyou ne séduira personne d’autre que les fans du genre. C’est vrai de ce tome comme des précédents. Mais le public visé, lui, a des chances de se retrouver dans ce titre, à condition qu’il ait surmonté la mauvaise tenue des tout premiers volumes.