Les choses s'accélèrent dans ce second volume bien plus intéressant que le premier. Plus riche en action, il présente aussi quelques retournements de situation qui rendent l'histoire moins lisse, moins prévisible et donc plus attrayante, avec davantage de suspens. Mais n'exagérons rien : bien qu'il y ait une amélioration incontestable, tout cela reste très light. Les rebondissements sont très enfantins, tout comme les diverses péripéties et la conclusion finale. Mais une fois de plus, cela correspond à l'esprit des romans, qui contiennent eux aussi un côté jeunesse très prononcé et peuvent être lus par un jeune public, plus adolescent que young adulte. Le graphisme est l'une des meilleures surprises de ce second volume. Il y a en effet une nette amélioration générale, et les tenues de Raven sont de plus en plus variées et classes. Les décors sont également plus soignés. Le fait que le manga ne soit pas narré à la première personne (à l'exception du prologue du tome 1 dont, du coup, on s'interroge sur l'utilité) donne une autre vision de Raven, plus neutre, et apporte une variation de point de vue complémentaire au roman, ce qui est sympathique, tout en renforçant le côté naïf de sa relation avec Alexander. On regrette par contre que Becky, Matt et Trevor soient traités comme à peine mieux que des figurants. Même si le tome précédent n'était pas convaincant, en fin de compte cette aventure parallèle offre un complément assez chouette tout en restant dispensable, en tant que manga aussi bien qu'en tant qu'adaptation. Mais à la base les romans eux-mêmes sont sympa sans plus, donc ça se vaut. Reste qu'il ait dommage que leur parenté n'ait jamais été signalée ni par Soleil, ni par Castelmore ; car si le manga est dispensable pour les lecteurs du roman (mais qui peuvent néanmoins être intéressés par son existence), la relation inverse n'est par contre pas possible sans passer à côté d'une bonne partie du récit.