Hotei travaille dans une filiale régionale d’une grande entreprise japonaise. Ebisu arrive du siège pour renforcer l’équipe et elle sera la voisine de bureau de Hotei. En plus d’être hautaine, sérieuse et peu entrain au bavardage, Ebisu ne fait jamais d’heures supplémentaires. Ce qui a le don d’énerver sa voisine au plus haut point. Mais parfois la frontière entre l’amour et la haine est très mince… Une fois n’est pas coutume, Ebisu et Hotei est un yuri qui se déroule dans le monde de l’entreprise. Un monde qui peut être impitoyable avec ses rumeurs, ses jalousies et ses médisances. Nous sommes ici au sein d’un service administratif et l’arrivée de Mlle Ebisu va tout chambouler. Ce qui est intéressant dans ce manga, c’est de voir avec quel réalisme la scénariste, Akira Kiduki, nous dépeint cet univers et ce qui peut arriver à certains nouveaux venus dans un service. Les mesquineries et attaques personnelles dont est victime la jeune fille sont à peine caricaturées et la jeune Hotei sait vraiment être vicieuse. Pour ceux qui ont pu connaitre ce genre de situation dans leur vie professionnelle, impossible de ne pas faire le parallèle. Par ailleurs, ce one shot se révèle assez facile à lire malgré les sujets sérieux abordés, comme notamment la difficulté d'allier vie personnelle et vie professionnelle. En revanche, côté graphisme, on est très loin de tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent dans le yuri. Même si au final, le manga se révèle moins désagréable à lire qu’aux premiers abords, l’ensemble reste trop léger. Les traits des personnages sont parfois un peu cubiques et restent peu fouillés. De plus, l’expression des sentiments des différents personnages est toujours réalisé de la même manière, par de simples traits sous les yeux afin de simuler l’embarras, la confusion, l’attirance… En bref, je dirais que Ebisu et Hotei est un manga qui se situe dans la moyenne avec une mise en scène réaliste et très intéressante, mais avec un dessin peu fouillé. A conseiller à ceux qui veulent découvrir autre chose que les amourettes de lycéennes et pour qui le graphisme n’a qu’une importance secondaire.