Ce cinquième tome de Stardust Crusaders voit la fin (un peu expédiée) du combat contre "Wheel of Fortune". On découvre ensuite l'impressionnante carte "Justice", tandis que le personnage d'Enya, ombre démoniaque de Dio, reparaît plus avant dans l'intrigue... Assumant complètement le côté baston pour de la baston, la série enchaîne donc les affrontements entre nos héros et de puissants adversaires qui les attaquent les uns après les autres. Si le schéma narratif est pour l'instant ultra-répétitif, Stardust Crusaders se démarque cependant par son ambiance, avec des protagonistes graphiquement exubérants, des décors sans cesse changeants au fur et à mesure du périple à destination de l’Égypte, et enfin à travers l'originalité des stands. De ce point de vue-là, on est à chaque fois surpris et bluffés par l'imagination débordante et sans fin de Hirohiko Araki, et le dernier stand de ce tome, "Lovers", ne fait pas exception à la règle, avec un combat qui paraît difficilement engagé pour nos héros... Si les personnages sont toujours aussi peu développés (à part pour Polnareff et son côté maniaque), le mangaka dépasse cet écueil en glissant toujours plus d'humour. Le côté complètement barré et déjanté des péripéties, lié à l'humour dans les répliques et l'exagération toujours présente, ancrent ainsi la série dans un côté barré assumé, où finalement le plaisir de lecture réside avant tout dans la succession de combats originaux où les effusions de sang ne sont pas trop à prendre au sérieux. Sachant que Hirohiko Araki n'a pas hésité à faire disparaître un de ses personnages principaux précédemment, on se demande s'il prévoit de nouveaux "drames" pour la suite, ou si les affrontements contre les différents stands vont se poursuivre sans enjeu particulier, autre que celui de rejoindre un Dio qui nous paraît de plus en plus lointain. En attendant on profite des qualités de la série, en espérant qu'elle décolle rapidement et offre de nouvelles perspectives à l'intrigue...!