Après un arc assez décevant, l'histoire change une nouvelle fois de direction. Est-ce mieux ? Incontestablement oui ! En effet, le récit se centre enfin autour d'Holo et sa quête de ses origines. À cet effet, on la voit véritablement fouiller afin d'en savoir plus, et l'on suit à la fois ses découvertes et ses émotions. Il est bon de voir la série enfin s'intéresser à son personnage phare ! De plus, ce volume amène une certaine originalité dans le sens où la narration adopte plutôt le point de vue d'un autre personnage, nouveau dans la série : Elsa, successeur de l'ancien prêtre d'un petit village menacé à l'indépendance menacée par un plus gros poisson. À travers son regard, on voit débarquer Holo et Lawrence, et on voit de l'extérieur quel duo étrange ils forment. L'ambiance complice entre ces deux-là en devient encore plus touchante. Il s'agit d'un début d'arc, donc évidemment l'action n'est pas au rendez-vous : c'est une introduction et l'action met du temps à se mettre en place. Néanmoins, il faut avouer que les pages défilent et que l'on doit constater que Spice and Wolf souffre toujours de ce même défaut récurrent : une certaine lenteur et une certaine mollesse. Certes, là, c'était excusable au début, parce que c'était une intro, mais plus on avance dans le tome et plus cette mollesse se transforme en ennui à force que cela ne change pas. Ce n'est donc toujours pas avec ce tome que Spice and Wolf va devenir un manga passionnant, même si la nouvelle orientation amène un regain d'intérêt évident. L'ennui n'est pas très loin. Mais surtout, vers la fin du volume, l'histoire commence enfin à bouger et l'on constate qu'il n'y a pas eu d'amélioration au niveau des scènes d'action : ce manga réussit à pondre des scènes à la fois mouvementées et lentes et molles, un mix surprenant mais pas pour le mieux... Pour le dire plus clairement, dans Spice and Wolf, même quand il y a de l'action, il n'y a pas d'action. La faute à une narration manquant clairement de dynamisme, incapable de transcrire la moindre énergie. Et cette fois, on ne dira pas que c'est à cause des dialogues sur les transactions financières, parce que dans ce tome, il n'y en a presque pas. Et que ce n'est pas mieux pour autant. Heureusement que les dessins sont là pour faire de chaque planche un régal pour les yeux ! Car il faut avouer qu'ils sont l'un des plus grands, et peut-être l'un des seuls, vrais atouts de ce manga qui, après sept tomes, doit malgré tout encore faire ses preuves.