Kyô et Misao vivent maintenant dans un état de compte à rebours angoissant. Comme le précédent, ce tome se penche assez largement sur les sentiments des protagonistes, cette fois en mettant davantage en valeur le point de vue et les émotions de Kyô, partagé quant à ce qu'il doit ressentir envers l'enfant qui menace la vie de sa dulcinée. Le tome 16 versait déjà beaucoup dans le sentimental et on ne peut nier que cette fois, les longueurs se font sentir. Déjà que le rythme de parution s'est singulièrement ralenti (et il faudra encore attendre le mois décembre avant la suite et fin !), on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine forme de : "Tout ça pour ça ?". Bien sûr, ce n'est pas foncièrement la faute du manga en lui-même, mais il faut avouer qu'il est toujours frustrant d'attendre de longs mois pour une histoire qui n'avance pas vraiment et offre une furieuse impression de répéter des craintes et doutes qui ont déjà été évoqués sur plusieurs chapitres déjà. Heureusement, l'émotion fonctionne toujours et surtout, l'amour que se portent les deux protagonistes fait mouche. Empreint d'angoisse et de désespoir, il parvient néanmoins avec talent à mettre en exergue la confiance, l'espoir et surtout le respect mutuel des désirs et choix de l'autre. Finalement, la seule ombre au tableau est qu'aucune esquisse de solution n'est encore envisagée à l'issue de ce tome ; il y a bien eu des idées mais qui, aussitôt rejetées, n'ont pas fait avancer le schimblick. Or, depuis deux tomes déjà qu'ils y réfléchissent, il serait temps de faire un pas en avant. Cela dit, nous savons que le tome suivant sera le dernier et que donc, une conclusion devrait venir bientôt, que l'on attend avec une curiosité indéniable !