L’été continue et les vacances éreintantes de Yugo aussi. Ce dernier donne tout ce qu’il a pour prouver qu’il peut s’en sortir dans un domaine qui ne lui fait pas de cadeau. Commençons par dire qu’il n’est pas toujours possible d’affirmer si tôt dans une série qu’elle a déjà trouvé son rythme de croisière. Pour Silver Spoon, c’est le cas. La recette appliquée par l’auteure dès le tome 1 continue de porter ses fruits et il est difficile de ne pas trouver drôle une fois encore les réactions de Yugo face à la réalité d’une exploitation agricole ou celle de l’industrie alimentaire. Ajoutons à cela l’exploitation ponctuelle des personnages secondaires, en particulier de Tamako, qui fait mouche et un coup de crayon toujours des plus efficaces et nous avons là tous les éléments pour passer un excellent moment. Ce 3e tome est également l’occasion de mener à terme la storyline de Côtelette, le petit cochon auquel tout lecteur qui prétend avoir un cœur s’est attaché. Je suis forcé de dire que cette partie fut une grande réussite. Il aurait été facile d’en faire des tonnes et des tonnes pour obtenir des rires ou des larmes mais le ton qu’utilise Arakawa pour raconter son histoire réussit à la fois à être éducatif, drôle, juste et touchant. Pauvre Côtelette. Donc. Pour la 3e fois consécutive, Hiromu Arakawa montre qu’elle est une artiste capable d’insuffler de l’énergie dans un univers aussi atypique que celui de l’agriculture. Que ce soit à travers l’histoire attendrissante de Côtelette ou la rentrée des étudiants, il ne se passe pas un moment sans qu’un sourire ou un rire vienne faire irruption lors de la lecture. Silver Spoon fait définitivement partie des bonnes pioches !