Après un premier tome décevant, pour ne pas dire mauvais, Be Loved parvient-t-il à remonter le niveau avec son second et dernier volume ? Hum… Bon, concrètement, il faut bien dire que oui. Il y a des rebondissements, d’autres protagonistes qui interviennent pour pimenter le récit, et le dessin s’est un peu amélioré, les visages étant en tout cas un peu moins désagréables à regarder qu’avant. Après, mieux que le premier tome, franchement, ce n’était pas difficile. Et ça ne veut toujours pas dire que ce soit bon pour autant. Souffrant toujours d’un rythme mal géré, Be Loved perturbe avec ses retournements de situation qui interviennent en à peine deux cases là où plusieurs planches sont utilisées pour des sentiments à l’eau de rose dont l’intensité paraît trop extrême pour le peu de place accordé à ce qui les a provoqués. Quant au récit, il a beau être plus mouvementé, il ne nous passionne toujours pas. La raison ? La mangaka ne fait que nous aligner avec la régularité d’un métronome, les obstacles classiques à toutes les histoires d’amour contrariées. C’est ainsi que, chapitre après chapitre, nous voyons apparaître successivement la grande sœur étudiante en droit, puis le petit frère scientifique et apte à aider son frangin « lui au moins », et enfin la menace de déménagement car le jeune professeur est tellement doué, chacun bien sûr décidé à mettre des bâtons dans les roues de nos amoureux chacun à sa manière. Mais bien sûr, notre cruchotte de service ne va pas se laisser faire et au final sa candeur même lui permettra de surmonter les obstacles, y compris les intentions de son homme, miraculeusement différents en fin de compte de ce qu’elle avait cru comprendre. Bref rien de bien croustillant à se mettre sous la dent, et même si la lecture n’est pas aussi assommante que celle du premier tome, on baille quand même dur. Niais, classiquissime et même pas joliment dessiné, Be Loved est définitivement un shôjo dispensable à votre mangathèque et même à votre palmarès de lectures.