Après le gros succès de l'auteur avec la série Mirumo. La mangaka Hiromu Shinozuka nous soumet un titre très (trop?) enfantin et superficiel. Dans ce premier tome on nous présente assez succinctement les différents protagonistes et la mise en place de l'histoire se fait très rapidement. Malheureusement, ce n'est pas pour autant que la série prend un essor positif puisque trop peu d'éléments sont donnés aux lecteurs, pour donner un tant soit peu de profondeur et un réel intérêt à l'histoire. D'ailleurs, le contenu est tellement creux que l'on peut sincèrement se poser la question si le manga possède un semblant de scénario. Car ici, on est vraiment dans le basique et l'auteure ne semble pas avoir pris le temps de fouiller un tant soit peu sa mise en place. L'héroïne est un véritable cliché de la pleurnicheuse qui n'a pas confiance en elle. On tombe tellement dans l'extrême avec ce personnage que ça en devient limite caricatural et dérangeant. On est gêné pour ce personnage et au lieu de ressentir de la compassion ou de l'empathie à son égard, on a plutôt envie de lui mettre un bon coup de pied aux fesses... Seul le petit bébé démon apporte une touche "cute" au titre et pourrait charmer les lectrices aimant les shojos un peu guimauve. Le public visé est clairement féminin et très jeune. Toute personne ayant plus de 10 ans risquerait de faire une overdose de kawaï. Il ne faudra donc pas chercher un quelconque deuxième niveau de lecture dans ce titre car on peut se demander si il y en a même un premier. L'histoire reste trop superficielle et le traitement des personnages est bien trop stéréotypé. On est en droit à l'heure actuelle d'attendre d'un titre de ce genre, un peu d'innovation. Car ici, on n'a plutôt droit à du déjà vu en moins bien fait. Le chara design quant à lui, n'a pas beaucoup évolué depuis Mirumo. On est dans un graphisme ultra classique pour du shojo et on a droit à des fonds vides sans détails pour la plupart des planches. Le bébé démon est bien mignon mais pas non plus très expressif. Au fond, la couverture montre bien ce que l'on risque de trouver dans ce tome : une mise en bouche plutôt sucré et pastel mais qui laisse de l'amertume et du vide une fois le tome terminé.