Nouvelle série courte des éditions Doki Doki, « Gewalt » met en scène la vie trop ordinaire de Ruito, lycéen de son état. Il suit ses cours dans un lycée qui offre un double cursus : un cursus général dont fait partie Ruito et un cursus technique avec principalement des racailles. Ruito n’est pas un garçon courageux, et lorsqu’un jour il se fait bizuter en compagnie de trois de ses camarades. Il décide alors de changer de comportement. De passer du jeune homme soumis, qui essaye de rentrer dans le moule au bâtiment d’en face, au dur qui ose répondre, qui prend des coups et les rend. Pour devenir celui qu’il veut être il va devoir se mêler aux racailles, sans les craindre. Le lycée va sombrer petit à petit dans les conflits qui opposent les groupes et classes. « Gewalt » est un manga que l’on pourrait qualifier de cru. Les scènes sont brutes, sans détours avec des visages déformés par les coups les rendant assez laids par moment. L’auteur met l’accent sur les fluides corporels pour caractériser les sentiments et les ressentis des personnages. Urine, salive, sang, et autre, collent à la peau des personnages et prennent une place centrale particulièrement lors des combats. D’ailleurs ces combats sont nombreux, ils rythment le scénario et Kôji KôNO, l’auteur, utilise de grandes cases pour montrer les différents angles et points de vue sur ces déchainements de violence. L’histoire est menée comme les combats : directement dans le visage d’en face et ce visage ici c’est le vôtre. L’enchainement ne laisse pas beaucoup de temps à la respiration. Les dessins sont caractérisés par un graphisme assez particulier, comme dit précédemment, les visages peuvent passer de quelque chose de très classique à des visages très laids, grimaçant de douleur et de peur. Les décors sont très simples, la majorité du manga se passe dans le lycée. Tout comme le titre le laissé présager « Gewalt » est un manga violent, aux scènes de baston crus, sans complexes. Les personnages sont durs et les dessins collent bien à l’ambiance générale du manga. Amateur de baston, de sang et d’histoire presque cruel sur le sort des lycéens qui ne s’insèrent pas dans le moule vous trouvez ici ce qui vous faut. Ici, mis à part le trait fin de l’auteur rien ne fait dans la fine couture.