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Critique de The door to the closed mind

par Sherryn le dim. 20 oct. 2013 Staff

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Alors que Tsuta Suzuki nous avait plutôt séduits avec Hand Which ou encore Work In, elle livre par contre avec The door to the closed mind un manga aussi dispensable que dérangeant, ceci à cause de ses synopsis et surtout personnages tordus et complètement improbables. En tout, il y a trois histoires courtes, deux en deux chapitres et la dernière en un seul chapitre. Dans la première, on suit l'histoire d'un mec qui séduit d'autres mecs sans rien faire, et se pose en victime, parce qu'il « dégage des phéromones » quand il voit celui qu'il aime, une explication biscornue s'il en est. Bon, si ça avait été de l'humour déclaré ça aurait pu passer, mais là ce n'est pas le cas, donc on fronce quand même pas mal des sourcils. En plus de cela, la mangaka réussit à placer simultanément deux situations à la fois contradictoires et dérangeantes, qui sont : 1) Malgré le fait que le mec se pose en victime, il finit quand même par s'avérer qu'il couche fastoche avec n'importe qui 2) Malgré le fait que c'est une marie-couche-toi-là, se voit inséré ce qui est quasiment une scène de viol, bien sûr traitée à la légère superficielle comme le font trop de yaoi. Bref, cette histoire est tordue, dérangeante et contradictoire sur certains points, de quoi être sérieusement rebuté dès les premières pages de ce one-shot. Mais poursuivons. La deuxième histoire se penche sur un mec amoureux de son meilleur ami. Il rougit facilement, tellement facilement qu'on se demande comment il n'a pas pu être pincé plus tôt. Quoi qu'il en soit, le récit, narré à la première personne, réussirait presque à être touchant... jusqu'à la douche froide : on découvre la vraie personnalité du meilleur ami en question. Et là, impossible de ne pas être dérangé par sa personnalité vicieuse. Au moins, on ne peut pas dire qu'un effort n'est pas fait pour soigner l'ambiance, surtout que la narration change de point de vue au deuxième chapitre. Mais rien à faire, la méchanceté de ce personnage est vraiment rebutante, pour ne pas dire écoeurante. Voici quelques exemples de répliques : « Je lui ai dit qu'on dit qu'on devait faire comme s'il ne s'était rien passé. Ça a dû le blesser. Takayama avait l'air un peu secoué. Effectivement, il était blessé. Il est trooop mignon ! » ou encore : « Mais quand j'aime une personne, j'aime la faire pleurer, être méchant avec elle. Martyriser les gens, ce n'est pas ne pas avoir des sentiments ». Mouais. Je sais pas vous, pour ma part je me passe très bien d'un amour de ce genre. Enfin bref, une chose est sûre, ça ne fait pas rêver. Venons-en à la troisième histoire. Elle commence mal, avec direct la scène de sexe improbable et incompréhensible. Mais quand on découvre l'explication de pourquoi le personnage a réagi ainsi, on se dit que c'est peut-être en fait le récit le plus cohérent du recueil. Si ce n'est que son final repart à nouveau sur du sexe facile et malsain, si bien que comme pour tout le reste de ce manga, on reste sur une conclusion du type « l'amour, c'est le sexe ». Mouais... Il y a des manga qui sont vides, creux, mauvais et rien d'autre. The door to the closed mind n'est rien de tout cela, car c'est quand même un titre qui se lit avec fluidité, où la narration est soignée et le dessin plutôt bon. Il est rare qu'un manga réunissant ces qualités parviennent à dégoûter par son seul contenu : vice, légèreté sexuelle, personnages dérangeants et écoeurants. Il y a très certainement un public pour une oeuvre de ce genre. Mais une chose est sûre, je n'en fais pas partie.

En bref

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