Kentarô est toujours à la recherche d’infomrations sur son grand père, mort en Kamikaze pendant la seconde guerre Mondiale. Les témoignages qu’il regroupe commencent à former une histoire unique permettant de rassembler les morceaux de vie de son grand père Miyabe. Il découvre même à travers la rencontre avec un ancien camarade de son aïeul, l’histoire d’un aviateur américain qui s’était fait descendre mais qui a survécu par chance et qui admire la technique de Miyabe. Mais Kentarô rencontre également une personne qui en a voulu à son grand père… Toujours pas de clichés sur la seconde Guerre Mondiale dans « Zéro pour l’éternité », les témoignages que Kentarô et sa sœur écoutent sont tous différents : un camarade admirant leur grand-père, un Yakuza qui avait développé de la défiance entre lui… On apprend également ce qui se tramait derrière les lettres que les Kamikazes laissaient à leurs familles. Les auteurs renforcent l’aspect psychologique du manga. On plonge dans l’histoire, en reprenant une respiration parfois pour découvrir des personnages encore blessés dans leur for intérieur de ce massacre qu’a été cette guerre. Le procédé des flashbacks est toujours très utilisé prenant même une place prépondérante dans ce volume. Les dessins eux aussi sont différents entre noter époque le durant les affrontements, rond et clair d’un côté, assombri et précis de l’autre. Avec « Zéro pour l’éternité » rien n’est laissé au hasard, le scénario est parfaitement dirigé, les dessins propres, et l’ensemble offre un véritable enseignement sur cette sombre période de l’histoire du Japon et des mentalités du moment. Les auteurs laissent aussi aux lecteurs le choix car ils n’orientent pas le manga dans un seul sens mais au contraire font intervenir des personnes et des histoires différentes pour que chacun puisse saisir la complexité de la guerre même avec des années de recul. Ce quatrième et avant dernier tome confirme la qualité de ce manga.