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Critique de Joséphine impératrice #1

par Sherryn le dim. 1 déc. 2013 Staff

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Ce manga nous conte la vie d’une femme au destin extraordinaire : celle qui deviendra Joséphine, Impératrice de France, en épousant Napoléon Bonaparte. En lisant Joséphine Impératrice, on ne peut s’empêcher de penser à La rose de Versailles, de Riyoko Ikeda, puisque ça se passe à la même époque, mais avec un autre point de vue sur certains personnages et événements et, bien sûr, le trait de Yumiko Igarashi, qui est avec Riyoko Ikeda un des piliers fondateurs du shôjo. Autant dire que si ce manga est très récent, il n’en reste pas moins d’aspect vintage, avec un graphisme daté auquel il faudra éventuellement s’habituer ; sauf si savez déjà que vous aimez ce style et ce type de manga, auquel cas vous êtes sûr de ne pas être déçu car Joséphine Impératrice a tous les ingrédients et qualités d’un bon vieux shôjo à l’ancienne. Le récit défile à un rythme assez rapide mais sans précipitation non plus, avec juste le développement qu’il faut pour les événements importants. Il faut dire que Rose (premier prénom de Joséphine) et Napoléon ne vont pas se rencontrer tout de suite, donc il y a pas mal à raconter avant cela, entre l’enfance de Rose en Martinique, son mariage à Paris, la naissance de ses enfants, etc. On apprécie beaucoup le soin apporté aux différents environnements dans lesquels grandit l’héroïne. On a bon aperçu, par exemple, de la noblesse française en Martinique, et on suit l’évolution psychologique de Rose entre sa déception première en arrivant à Paris, puis la façon dont elle s’habitue progressivement, connaît des joies et des déceptions, et finit par s’adapter à cet univers. Le dessin accompagne superbement ces cadres, car quoiqu’on puisse penser du trait des personnages, on ne peut cependant objectivement que s’extasier devant la maestria graphique accordée aux décors et aux costumes, tous foisonnants de minuscules détails sans qu’aucune partie de la case ne soit oubliée. De même, et parce que c’est un shôjo, la richesse des relations entre les personnages est très intéressante à suivre. Les nobles, c’est bien connu, faisaient des mariages de convenances puis prenaient de multiples amants et amantes, secrets de polichinelle s’il en était. Les convenances sociales obligeaient les femmes et les domestiques à se conformer à leur rôle. Les couvents n’étaient pas forcément ce qu’ils paraissaient. Même si la romance attendue entre Rose et Napoléon n’a pas encore commencée, le manga se montre déjà riche d’émotions et fait preuve d’une certaine subtilité dans la façon dont tout cela est mis en scène, sans lourdeur ni excès. Malgré qu’il s’agisse d’une production très récente (Yumiko Igarashi évoque même sa venue à Japan Expo en 2011 dans son free talk), Joséphine Impératrice a tous les atouts d’un classique et plaira à tous ceux qui apprécient de lire des piliers fondateurs du manga. Le fait que ça se déroule en France change un peu des manga habituels qui en principe se déroulent tous au Japon, et nous permet d’enrichir notre culture générale en mettant en lumière un personnage généralement oublié. À découvrir !

En bref

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