Quatrième titre manga des toutes jeunes éditions Komikku, Malicious Code est un shônen explosif mêlant SF, suspense, pouvoirs psychiques et combats! Une mystérieuse jeune fille détourne un bus et tue tous ses passagers, à l'exception de Hiiro et de ses amis Shû, Anna et Takashi, alors qu'ils se rendaient avec leurs camarades à leur lycée. Et ce n'est pas tout, puisqu'ils vont tous les quatre se retrouver en pleine ville de Tokyo, pourtant devenue zone interdite depuis l'épidémie du virus Pandora qui avait décimé 20% de la population japonaise! Nos héros, porteurs du virus sans que la maladie ne se soit déclarée, se retrouvent comme d'autres jeunes de leur âge, détenteurs sans le savoir de pouvoirs psychiques. Désormais perdus au sein de la ville morte de Tokyo, ils vont devoir se battre contre de nombreux ennemis aux motivations mystérieuses... Avec des dessins vraiment léchés, que ce soit pour les décors urbains à l'abandon, le chara-design et les tenues très actuels et typés des personnages, ou les combats pleins de punch, Malicious Code déboîte et nous entraîne à toute allure dans une sorte de jeu de survie. Les personnages, sans bien comprendre pourquoi, se retrouvent en effet attaqués en permanence et vont devoir découvrir la nature de leurs pouvoirs pour survivre... La mythologie induite derrière l'histoire (avec la "boîte de Pandore", le vocabulaire informatique transposé aux pouvoirs psychiques avec les "codes") ne suffit malheureusement pas à dissimuler le côté très basique du scénario. Tout le monde se bat sans qu'on comprenne bien pourquoi, avec l'apparition successive de plusieurs antagonistes "badass" tous plus stéréotypés les uns que les autres, sans oublier l'apparition d'une jeune fille ultra-puissante, déguisée en gothic lolita, complètement azimutée, et qui parle d'elle à la troisième personne. Cette abondance de clichés pourrait séduire si l'on s'attachait aux personnages, mais l'on ne sait finalement presque rien d'eux, et la force de l'amitié censée les lier nous échappe donc un peu. Reste que les dessins ont vraiment beaucoup de style, les combats sont plaisants à parcourir malgré leur caractère téléphoné (le héros découvre son pouvoir juste au bon moment...). Par ailleurs, l'édition de Komikku est très soignée, avec un vrai travail sur la couverture (colorisée pour l'occasion, et avec un bel effet métallique sur le titre), et des pages en couleurs au début du volume (dont une de plus que la VO, grâce à l'implication de l'auteur pour la publication de la version française). Un tome plein d'action aux graphismes accrocheurs, malgré une mise en place de l'histoire trop rapide, on espère que le scénario se rattrapera en dévoilant un peu plus ses enjeux lors du prochain tome car la série est courte (quatre volumes).