Comme le laissait présager le volume précédent, on retrouve Yamato et Miku désormais fugitifs, lancés dans une course effrénée pour échapper au policier véreux qui les poursuit, tout en espérant élucider les mystères qui s'accumulent autour d'eux... Tout va donc très vite dans ce tome, avec une tension palpable, alors que l'affaire devient de plus en plus sérieuse, puisqu'on découvre qu'autour du vol des 300 millions, plusieurs crimes ont été commis. Ailleurs, des personnages restent dans l'ombre, tandis que d'autres cachent bien leur jeu... Si de ténues révélations sont faites, on assiste surtout à une complexification de l'intrigue, avec de nouveaux personnages et de nouveaux faits, qui semblent former un complot s'étalant sur plusieurs années... Et même si l'on ne voit pas encore quels sont les buts des personnages, on comprend mieux pourquoi la série en est à 13 tomes parus au Japon, avec un scénario si riche. La patte graphique est toujours aussi agréable à parcourir, dans un registre réaliste (surtout au niveau des décors), résolument sombre et plein de dynamisme. Du côté des protagonistes, Jun Watanabe ne parvient cependant pas encore à donner beaucoup d'épaisseur à ses héros, Miku restant plutôt transparente tandis que Yamato brille de plus en plus par son intelligence et son calme - peut-être même un peu trop pour être crédible. Leur relation à tous les deux ne s'étoffe pas vraiment non plus, si on fait exception d'une scène comique sur la nudité de Miku, qui n'apporte rien à l'histoire en détonant un peu avec la noirceur du titre. Côté édition, rien à signaler, à part la présence bienvenue d'un rappel des différents personnages en début de volume. En résumé, ce second tome de Montage continue sur sa lancée avec un suspense très réussi, en entremêlant les pièces d'un grand puzzle aussi tachées de sang que les fameux billets volés... Entre les stratagèmes spectaculaires de Yamato et la folie meurtrière de Sekiguchi, le bras de fer commencé dans ces deux premiers volumes promet de nombreux nouveaux rebondissements!