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Critique de Le protectorat de l'ombrelle #1

par Sherryn le ven. 11 avril 2014 Staff

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Quand Black Butler rencontre la bit-lit, le tout saupoudré d'un soupçon de chick-lit, ça donne Le protectorat de l'ombrelle ou Les aventures d'Alexia Tarabotti, une série de romans écrits par Gail Carriger et publiés en France aux éditions Orbit. Dans ces livres, on se retrouve plongé en pleine Angleterre victorienne, sauf que les créatures surnaturelles y vivent parmi les humains. Alexia, quant à elle, est une "paranaturelle" née sans âme, un être pour le moins étrange et unique... Surtout, la demoiselle a du caractère et ne se laisse jamais marcher sur les pieds, elle a du répondant et sait se défendre. Cependant, l'humour n'est jamais loin et ces aventures mêlant enquêtes et fantastique se déroulent toujours dans la légèreté et la bonne humeur. Aux commandes de cette adaptation illustrée, on retrouve Rem, que l'on avait déjà pu voir à l'oeuvre avec les global manga adaptés des romans Vampire Kisses de Ellen Schreiber (romans chez Castelmore et manga chez Soleil). Si son trait était assez plaisant dans Vampire Kisses, où l'on admirait les tenues gothiques archi-variées de l'héroïne, il n'a malheureusement pas la même efficacité dans Sans âme, et la faute est en partie dûe au grand format. Il s'agit en effet du format habituel de la collection Graphic de Pika, rassemblant essentiellement des adaptations illustrées de romans et dans laquelle on avait déjà pu lire Twilight, Entretiens avec un vampire ou encore Sublimes créatures. Ce grand format met très bien en valeur les dessins très détaillés comme ceux de Twilight ou Entretiens avec un vampire, mais avec un trait plus simple comme celui de Rem, il met surtout en avant les défauts et la simplicité, ce qui est un peu dommage. Vous l'avez compris, malgré le soin apporté à la garde-robe d'Alexia, le graphisme n'est du coup pas le point fort de ce global manga qui, aussi, n'adopte pas vraiment les codes narratifs spécifiques au manga. Du coup, il y a un certain manque de fluidité qui donne l'impression de lire plutôt de la BD en noir/blanc, voire même une "simple" histoire mise en image. L'avantage de ce manque de fluidité, c'est qu'allié à l'humour et aux répliques ainsi qu'au langage très châtié des personnages, il fait de la lecture un moment de longue durée. En d'autres termes, Sans âme n'est pas un de ces manga que l'on dévore en une quinzaine de minutes. La lecture prend du temps, et il y a plus de 200 pages, ce qui fait qu'à ce niveau-là, l'investissement en vaut la peine. Sinon, l'originalité du récit est surtout son mix assez réussi entre Angleterre victorienne, bit-lit et chick-lit. On s'amuse, le tout dans un décor très exotique. L'histoire d'amour n'est quant à elle pas le point fort, étant assez facile et convenue, néanmoins sa présence pare le récit d'un goût de romance, ce qui n'est jamais inutile. L'intrigue est quant à elle plutôt consacrée aux mystères et à l'enquête, même si le suspens n'est pas toujours réussi côté narration. Sans âme est une histoire sympa dans un univers très sympa, mais le format manga n'est probablement pas le meilleur en raison de la simplicité graphique et d'un manque de fluidité à la lecture. C'est quand même un titre qui change de l'ordinaire, qui fait passer un bon moment et surtout, qui donne envie de découvrir les romans.

En bref

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