Ciel et Sebastian se sont infiltrés dans une école privée réservée à l'aristocratie anglaise afin d'y mener une enquête, secrète bien entendu. Dans ce nouveau cadre, le manga change une nouvelle fois d'atmosphère et c'est un vrai régal de plonger dans ce nouvel arc, où l'on plonge dans l'Angleterre victorienne revisitée par les yeux de Yana Toboso. Si vous voyez une ressemblance avec l'école d'un certain sorcier à lunettes, c'est normal. Comme le raconte avec humour l'auteur dans son wild talk de fin de volume, la célèbre saga elle-même était déjà très fidèle à la réalité des pensionnats anglais, jusqu'aux couleurs attribuées aux dortoirs et à la rivalité régnant entre les élèves de ceux-ci. On se retrouve donc dans une atmosphère semblable et tout aussi charmante. Le principal plaisir est surtout de voir Ciel s'adonner à un nouveau genre d'enquête, ou plutôt à une nouvelle manière d'enquêter, en se fondant dans le rôle qu'il choisit de se donner pour parvenir à ses fins. Il est très amusant de le voir jouer la comédie et tout aussi appréciable de suivre Sebastian, plus séducteur que jamais dans son rôle de précepteur. C'est aussi avec plaisir que l'on voit revenir d'anciens personnages, comme le prince indien ou Edward, qui pimentent ou animent l'ambiance. Le style général s'avère quant à lui toujours aussi bon. La lecture est fluide, oscillant entre suspens et humour, et les planches sont toutes plus belles les unes que les autres. Pour se rapprocher de son objectif, Ciel va devoir commencer par la jouer finaude en s'insérant dans les bonnes grâces des bonnes personnes, et en démasquant un élève qui lui est particulièrement hostile et lui met des bâtons dans les roues. D'où quelques retournements de situations narrées efficacement. On est pris dans la lecture qui est décidément très immersive conserve son esthétisme léché et ses personnages séduisants qui font le charme du manga. Ce tome est un délice et c'est avec impatience que l'on attendra la suite.