Adaptation d’un célèbre jeu vidéo, Assassin’s Creed Awakening, nous plonge dans le monde de la piraterie. Nous voilà en 1715, dans les eaux des Caraïbes où régent en maitres les pirates. Ils sont si bien implantés, qu’ils ont même fondé leur propre société où cruauté et vol sont les fondements. Edward Kenway est un de ses pirates, et l’histoire commence sur son bâtiment dans une petite bataille contre la flotte anglaise. Mais, comme c’est le cœur même de la saga Assassin’s Creed, ce redoutable pirate, va se retrouver dans le conflit Assassins versus Templiers. L’adaptation d’un jeu vidéo n’est pas chose aisée, tout simplement car le type de support et le système d’intrigue ne sont pas les mêmes. On retrouve le système du jeu dans l’alternance entre monde futuriste avec Abstergo et l’époque des pirates au XVIIIème siècle. Dans le futur, on retrouve un jeu japonais à l’histoire compliquée nommé Masato. Il pense découvrir un jeu très réaliste, et donc, côté pirate c’est Edward Kenway qui remplit le rôle de personnage principal. Le scénariste a joué sur les deux plans, développant les deux histoires et même complexifiant celle du jeune Masato. Cela nous offre, à nous lecteurs, une alternance d’ambiances et d’histoires plutôt dynamiques. Le suspense est assez bien travaillé. Pourtant, le jeune âge du héros fait plus penser à un shonen qu’à un seinen, aussi bien par son comportement que par son style physique. D’ailleurs, abordons la question graphique. C’est un point un peu compliqué, vu qu’on alterne entre deux ambiances bien différentes : les Caraïbes du XVIIIème face à un Japon moderne. Autant dire que ce n’est pas la même chose. Le dessinateur arrive à bien différencier les styles entre les deux types de personnages, et d’époque. Mais il faut souligner la pauvreté des planches en détails tout particulièrement dans le Japon moderne. Ce point-là est assez décevant, car il aurait pu renforcer l’appartenance de l’époque très facilement ainsi. Un premier volume en demi-teinte. C’est un début qui pose les bases, on plonge bien dans l’histoire et il y a une dynamique qui se met en place, confortant la partie scénario (si on se détache du jeu). Le dessin par contre est décevant. Ne comparons pas avec les graphismes du jeu vidéo, mais les planches restent trop souvent blanches, et les traits parfois hésitants dégradent la qualité générale malgré un style de personnage identifiable.