Jirö Sorashima rentre dans son Japon natal après 2à longues années d’exil suite à la trahison du service pour lequel il travaillait, et la mort de son coéquipier. De retour sur la terre du pays du soleil levant, il se laisse aller, particulièrement physiquement, chez uns de ses anciens ami et partenaire, un dénommé Kubota, un petit homme bedonnant. Mais très vite, pour redonner un peu de vie dans la leur, Kubota, décide d’accueillir une colocataire. Et quelle colocataire ! Nami est une jeune femme coréenne venue au Japon pour tuer des Yakuzas et venger son père. Autant dire que nos deux anciens mercenaires vont vite se retrouver embarqués dans l’histoire de la jeune femme. Une fois n’est pas coutume, je vais commencer cette fois ci par les dessins de « Wallman ». En effet, c’est l’élément le plus marquant aussi bien à la lecture du manga, qu’à son simple feuilletage. Le style graphique de Boichi est original, marqué avec des personnages très caractéristiques, très durs parfois, et très sensuels dans d’autres cas. Cela donne, un effet d’immersion dans le monde de l’auteur assez rapidement. La dureté physique de Jirô contraste fortement avec la plastique parfaite de Nami toujours dans des tenues moulantes, plus que suggestives. D’ailleurs, elle constitue l’élément perturbateur dans la retraire de notre ancien mercenaire au repos. C’est elle, qui va chambouler plus que la vie de la colocation, mais bien la vie des colocataires tout court ! On embarque dans une histoire rocambolesque, où la jeune femme va entrainer Jirô et Kabuto dans ses aventures. L’histoire tourne alors à l’affrontement contre des Yakuzas et la liquidation d’un gang. On passe de scène au Nami est généralement dénudée ou dans de fâcheuse posture à des bains de sang, où flottent des malheureux Yakuzas qui ont croisé la route de Jirô pour Kabuto. Si on est rapidement emporté dans le flot de l’histoire, rien de permet à « Wallman » de se démarquer, d’apporter quelque chose de nouveau ou d’original. L’histoire reste, en toute somme, assez banal tout en étant quand même intéressante. Ce premier tome met en place les personnages et nous plonge rapidement dans l’histoire, mais si on sent que l’auteur a des réserves d’intrigues au vu des protagonistes présents. Cette mise en bouche est intéressante, avec un trait très marqué, mais le scénario reste assez classique, et manque d’originalité. Le deuxième volume nous contentera peut être mieux.