Un grand événement est en train de se dérouler à Pise : Giovanni de Médicis va passer son grand oral, étape finale pour devenir cardinal. Cesare va participer à son oral, et ainsi tester les connaissances de son camarade. De son côté Angelo se prépare à suivre Giovanni à Florence pour devenir son homme de confiance, à la fois fidèle et curieux. Cesare Borgia, quant à lui, continue de préparer son avenir, en prouvant mainte fois, la supériorité de son esprit. Depuis deux tomes environ, Fuyumi Soryo, a apporté des changements importants à son histoire. Angelo a définitivement quitté son air niai, passant à innocent pour aujourd’hui devenir un jeune esprit fertile, grâce à l’influence du clan Borgia et en particulier de Cesare pour qui, il continue de vouer une adoration. Cesare, reste un peu dans l’ombre dans ce dixième volume, son camarade florentin étant mis en avant avec son grand oral. Giovanni, autrefois peureux, semble décidé à vivre et à jouer le rôle de cardinal dans l’intérêt de sa famille. Ce tome est donc riche en informations, et chaque personnage vit sa vie. Pise, lieu de rencontre de nos différents personnages lors du premier tome, va maintenant devenir le lieu de départ vers de nouveaux horizons pour Cesare, Angelo et Giovanni. Les dessins restent toujours très fins et soignés, avec des décors très épurés et clairs. Fuyumi Soryo fait évoluer ses personnages, leur donnant du fond et de la forme, on sent bien les changements, notamment avec Angelo, qui a su tirer bénéfices de ses relations avec le clan Borgia. De simple fils de sculpteur, il devient ainsi, un personnage clé. Et Cesare Borgia n’y est pas pour rien. Les différentes orientations que prend l’histoire ici, l’évolution des personnages, et le style graphique qualitatif confirment la qualité générale de « Cesare ».