Kengo Kadokura, jeune ingénieur, arrive assez innocemment sur une plate-forme dans la mer des Philippines. Il se retrouve là, suite à des problèmes de rachat d’entreprise. Perdu dans cette mer, il ne se doute pas qu’en réalité sa mission d’audit va se dérouler 6000 mètres plus bas dans une station sous-marine unique, nommée « Cofdeece ». Ce lieu rare est issu d’une collaboration entre les Chinois et les Japonais et est restée fermée pendant quelques années suite à un mystérieux accident qui n’a laissé aucun survivant. Que s’est-il passé à l’époque ? Que va faire Kadokura dans ce monde abyssal où la folie semble régner en maitre. La mise en bouche est assez angoissante. Un huis-clos sous-marin, dans un lieu insolite et unique, plongé dans les ténèbres marins. On est très rapidement plongé, (c’est le cas de le dire), dans une ambiance étouffante, angoissante dû à la situation, mais aussi aux drôles de phénomènes auquel Kadokura assiste. Que s’est-il passé avec son collègue ? Pourquoi est-il blessé ? Les questions vont petit à petit venir s’accumuler sans qu’on ait vraiment de réponses. Cet aspect-là, vient d’ailleurs renforcer l’angoisse. Les personnes qui sont avec le jeune ingénieur dans cette station, n’ont pas envie de répondre aux questions. Autant dire, que nous aussi, lecteurs, sommes plongés dans l’attente de réponses ! Pourtant, l’ambiance générale apparait comme un peu décousue. On passe d’une scène atroce à une scène de vie normale, à un échange étrange, on alterne entre différents éléments, qui ne sont pas correctement liés. Cela laisse place à une certaine surprise. En effet, dans un huis-clos, qu’il soit sous-marin ou non, l’auteur se doit de construire un scénario parfaitement cadré, où chaque détail est important, à la fois pour construire une histoire cohérente, mais aussi pour éviter que l’ensemble de n’essouffle… Mis à part cet élément, les dessins de Nokuto Koike sont troubles. C’est le mot qui se rapproche le plus de mon sentiment. Peut-être que c’est l’effet « 6000 mètres sous la surface » qui s’exprime ainsi, mais, en terme de lisibilité c’est parfois dommageable. C’est comme si le dessin daté un peu. Le rapprochement est peut-être un peu hasardeux, mais ce premier tome de « 6000 » me rappelle un peu « Blue Heaven » (Panini Manga). Entre les dessins un peu gris, les aspects gore, le rapport à la mer, et le huis-clos, mes impressions ont été proches. En bref, ce premier tome introduit le personnage principal, est un peu léger sur les autres personnages en présence, saute dans plusieurs genres sans les associer réellement et a des dessins troubles. C’est avec un avis mitigé que je referme ce premier volume. De nombreuses questions restent en suspenses et c’est ce qui tient le manga.