Jeune étudiant fan de littérature d'épouvante, Ken Kaneki est un garçon un peu timide et réservé, qui aime se poser dans un café où vient régulièrement une jolie fille qui aime les mêmes livres que lui. Alors que l'occasion de l'aborder va enfin se présenter, la vie de Ken va soudain basculer dans l'horreur... Ce premier opus de Tokyo Ghoul n'a pour l'instant rien d’extraordinaire dans son scénario, en effet, entre la mode des vampires et celle des zombies, on est relativement habitués à ce genre d'histoires où une espèce dangereuse mais semblable aux humains vit parmi eux... Le côté intriguant de la série provient surtout de la mise en place réussie de ses personnages, particulièrement de son héros dont on suit la descente aux enfers avec beaucoup d'empathie. Les descriptions qui s'attardent sur son ressenti et ses émotions sont plutôt réalistes et prenantes, et soulignées par un coup de crayon expressif et original, qui se fait plus effrayant lors des passages horrifiques (après tout, les goules se nourrissent de chair humaine, donc vous savez à quoi vous en tenir!). Par ailleurs, même si les graphismes de Sui Ishida ne sont pas exempts de certaines maladresses, avec des visages un peu ronds ou inégaux, et des traits parfois mal maîtrisés dans les scènes d'action, on remarque toutefois que le dynamisme des affrontements est bien rendu, et que les dessins s'améliorent déjà lors des derniers chapitres. On n'est pas encore pleinement accroché avec ce tome qui introduit petit à petit ses protagonistes et les enjeux de son univers, néanmoins la curiosité est bien là en attendant la suite!