Derrière une couverture sublime mais déroutante, ce septième opus de Tokyo Ghoul prend sincèrement aux tripes et révèle tout ce que la série avait vraiment dans le ventre! Le destin de Ken va ainsi se trouver totalement bouleversé par la cruauté sadique de celui que l'on appelle le "Jason du 13ème", tandis que la bande de l'Antique décide d'infiltrer le repère d'Aogiri, dans une mission-sauvetage des plus risquées. Coïncidence ou non, les troupes des inspecteurs du CCG semblent également avoir choisi ce moment pour prendre d'assaut le même bâtiment... D'une violence psychologique et physique assez rare, destinant ce tome à un public averti, le récit dévoile les capacités surprenantes de certains personnages grâce à des rencontres improbables mais judicieuses du point de vue du scénario, pendant qu'un affrontement sanglant va réunir les humains comme les goules, quel que soit leur camp. Alors qu'un flashback nous permet de mieux comprendre la personnalité altruiste de Ken, notre héros se retrouve dans une posture tragique et dangereuse, un choix plutôt rare dans les récits habituels, même parmi ceux du genre. Formant un pivot évident dans l'histoire, les conséquences de ces évènements impressionnent déjà par leurs possibles développements ultérieurs, et donnent de plus en plus hâte de connaître la suite. Ce n'est rien de dire que le titre devient très addictif à mesure que l’intrigue progresse! Graphiquement, on en prend aussi plein les yeux, avec une noirceur notable dans les scènes d'action, des décors qui s'étoffent, et un chara-design désormais très soigné et affirmé. Le suspense est bien rendu, avec une atmosphère lourde et stressante, le mangaka réservant comme d’habitude ses petites touches d'humour exclusivement dans ses gags de fin de volume. Un nouveau chapitre sombre et prenant, définitivement à ne pas mettre entre toutes les mains, et qui annonce du lourd pour la suite!