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Critique de City Hall #1

par ivan isaak le mer. 10 août 2016 Staff

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Après Dreamland, place à la découverte d’un autre manga dessiné par des français, City Hall, avec aux baguettes Guillaume Lapeyre au dessin et Rémi Guérin au scénario. Le duo issu de la BD franco-belge s’essaie donc au format manga chez Ankama avec ce titre plein d’originalité. L’histoire de City Hall se déroule à Londres, au début du 20ème siècle. Lorsqu’un ministre se fait assassiné par un monstre sorti de nulle part, la police est aux abois. La découverte d’une feuille de papier sur les lieux du crime annonce l’imminence d’une catastrophe : le papier et l’écriture manuscrite sont en effet strictement interdits dans l’univers de City Hall, puisque tout ce qui est écrit prend vie. Dans le passé, ces pouvoirs ont mené à une guerre de grande ampleur et il a alors été décidé de cacher la vérité au monde et d’arrêter l’apprentissage de l’écriture ainsi que l’éradication du papier. Pour contrer cette menace extrême, le maire de Londres, Malcolm Little - qui se fait parfois appeler Malcolm X – appelle à la rescousse l’un des plus grands écrivains du moment : Jules Verne, accompagné de son acolyte Arthur Conan Doyle. Commence alors une enquête minutieuse où le talent d’observateur de Doyle sera d’un grand secours, celui d’écrivain de Verne devenant une arme redoutable une fois ce dernier muni d’un stylo et de papier… City Hall possède un sacré nombre d’atouts. Tout d’abord, il est aisé de reconnaître que le postulat de départ est très intriguant et vraiment bien trouvé. En développant le principe dans ce tome introductif, on découvre les règles qui le régissent et les raisons de l’omerta qui a suivi la fin de la guerre. Le potentiel semble grand, reste à voir maintenant le développement qui en sera fait sur la durée. Un autre point fort réside dans les personnages (principaux et secondaires) et les références (nombreuses) : Jules Verne, Malcolm X, Arthur Conan Doyle, Le Horla… Elles parsèment le récit et attirent immédiatement l’attention du lecteur. L'humour est aussi présent, dans des proportions tout à fait raisonnables et bien maîtrisées. Enfin, notons que City Hall brille là où d’autres productions non-nippones pêchent habituellement : le graphisme. On insistera notamment sur les décors et les diverses machines qui composent cet univers steampunk, très réussis et détaillés. Seul regret : que les scènes d’action soient trop brouillonnes. Mais c’est toujours cette partie qui semble mettre en difficulté les dessinateurs (et pas que français). On notera également que les auteurs sont parfois très bavards, peut être un peu trop... Terminée en 7 volumes, la série City Hall redore encore un peu plus l’image écornée de la production française de manga. La French Touch étant à l’honneur à Japan Expo cette année, il serait dommage de ne pas se laisser tenter par ce titre qui sort agréablement du lot, que ce soit par ses idées ou son dessin. En espérant que la suite sera tout aussi réussie.

En bref

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