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Critique de Me, myself & him #1

par snoopy le mar. 30 août 2016 Staff

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Les comédies romantiques dans lesquelles les protagonistes intervertissent leurs personnalités sont légion ces derniers temps. Quand je lis le pitch, la première image qui me vient à l’esprit est le film freaky Friday avec lequel j’ai bien ri à l’époque mais ce titre vous fera sans doute penser davantage à des titres comme Yamada-kun and the seven witches ou encore brother shuffle. Il faut croire que ce genre de thématique peut être servi à toutes les sauces, alors cela donne quoi en mode shojo ? « Où ils sont passé ?! Mes cheveux… ont disparu ! Mes seins…J’ai un machin… » Chôko est une indécrottable romantique et a jeté son dévolu sur le plus beau gosse de son lycée. Mais Hayate, son frère jumeau, ne partage pas l’enthousiasme de sa sœur. De nature très protecteur, il tente de mettre en garde Chôko qui est déjà en mode in love. Suite à quoi, Ils chutent accidentellement dans les escaliers après une énième dispute. Et le cauchemar commence pour Chôko qui se retrouve coincée dans le corps de son frère la veille de son premier rendez-vous amoureux avec le beau Tsukiyono. On débute ce récit en faisant connaissance avec les jumeaux, Chôko est l’archétype de la jolie fille, extravertie, têtue, pleine d’énergie et qui n’a qu’une idée en tête sortir avec le beau gosse que toutes les filles rêvent de s’arracher. Ensuite on a Hayate qui est l’exact opposé de sa sœur ; renfermé, pas très souriant et aimant tourner en dérisoire les lubies de sa sœur. Par contre, il est très protecteur depuis toujours et veille constamment sur sa sœur ; c’est ce qui le rend plutôt classe d’ailleurs. Dès les premières pages, on sait déjà qu’on ne va pas s’ennuyer une seule minute puisque la narration est aussi dynamique que son héroïne. L’auteure va donc à l’essentiel et tout s’enchaîne assez vite. Dès le début, l’auteure prépare le terrain pour ses futurs gags et c’est toute une galerie de personnages qui s’offrent rapidement à nous. Elle fait d’ailleurs en sorte qu’on puisse rapidement cerner la personnalité de nos deux jumeaux et nous donne ainsi la chance de les connaitre avant qu’ils n’intervertissent leurs personnalités ; un bon point qui permet une meilleure immersion dans les délires de l’auteure par la suite. Ensuite, ils tombent dans les escaliers et se retrouvent dans le corps de l’autre. Ils font plusieurs tentatives assez drôle d’ailleurs mais l’auteure passe très vite au problème à régler le plus urgent ; à savoir le rendez-vous amoureux de Chôko. Jusqu’ici le récit n’a rien d’extraordinaire me direz-vous sauf que la force du titre réside dans les personnalités complétement siphonnées de ses personnages. C’est tellement drôle de voir Chôko au bord du désespoir avec les traits de son frère. Lui qui ne laisse jamais rien transparaitre sur son visage, il arbore maintenant une multitude d’expressions qui lui confère un air un peu idiot dans certains passages. Par contre, Chôko dégage une aura assez classe et son air très détaché pourrait bien plaire encore plus à Tsukiyono. “Une comédie romantique fantastique tellement déjantée qu’elle vous fera pouffer de rire à coup sûr » La suite est tout simplement un déferlement de gags plus idiots les uns que les autres mais terriblement efficaces. On décerne la palme d’or à Chôko dans le corps d’Hayate qui ne peut se résoudre à voir tous ses espoirs se briser à cause de ce stupide incident. Le caractère trop optimiste et limite enfantin de Chôko aura vite fait de ressortir et nous offrira quelques scènes mémorables à se tordre de rire ; la scène de l’infirmerie est vraiment la meilleure. Hayate est tout aussi drôle dans son rôle, il essaie de rester calme mais n’arrive pas vraiment à contrôler les pulsions de sa sœur ; un duo de choc ! Les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus et contribuent chacun à leur manière à l’humour déjanté de l’auteure. Tsukiyono qui déclenche des crises chez Chôko (coincée dans le corps d’Hayate) ou encore le fan club de Tsukiyono qui lui aussi donne lieu à quelques très bons passages grâce au personnage de Joriko qui est juste terrible. Cette mésaventure a tout de même ses bons côtés puisqu’elle permet aux jumeaux de se rapprocher. On a en tout cas l’impression qu’en étant dans la peau de l’autre, chacun comprend mieux ce que l’autre ressent. On les sent plus complices au fil de la lecture et c’est très agréable. L’auteure conclut ce premier tome sur un suspens insoutenable qui donne très envie de lire la suite ! Bien vu ! Dans un petit mot de l’auteure, elle résume parfaitement son titre ; « cette histoire est une comédie romantique débile! Alors détendez-vous et rigolez de bon cœur ! ». En ce qui me concerne, ce titre a eu l’effet escompté ; j’ai littéralement éclaté de rire à plusieurs reprises jusqu’à en avoir les larmes aux yeux. Un titre qui fait un bien fou et que je conseille vivement à toutes celles qui aiment les comédies romantiques où l’humour prime sur le reste et même à toutes celles qui ont envie de rire un bon coup. Si vous avez un petit coup de cafard ou un moment de déprime, ce tome vous le fera vite oublié. Un petit mot sur le graphisme, le trait de Mika Kajiyama peut sembler assez classique pour un shojo et ce serait sans doute le cas si l’histoire d’amour primerait sur le reste mais ici c’est l’humour qui est à l’honneur et donc il est en parfaite adéquation avec l’esprit de la série. Il y a une belle mise en scène assez dynamique, l’auteure parvenant parfaitement à mettre en valeur ses personnages avec des postures qui donnent toujours l’impression qu’ils sont en mouvement. En plus lorsque les personnages intervertissent leurs corps, ce n’est pas seulement leur personnalité mais aussi leurs expressions respectives qui se transvasent et accentuent le changement de façon encore plus flagrante. Ainsi Chôko adopte l’expression sérieuse et limite taciturne de son frère jumeau tandis que le visage d’Hayate s’illumine et respire tellement la joie de vivre que cela lui donne un air vraiment débile. C’est parfaitement maîtrisé par l’auteure et c’est ce qui rend son récit encore plus cocasse. Mention spéciale à Joricho dont le chara-design est un gag à lui tout seul ! Les quelques arrières plan et objets sont détaillés et soignés ; bref, c’est très bien dessiné. L’éditeur a fourni un travail de qualité sur ce titre, les pages en couleurs sont d’ailleurs un vrai régal avec un choix judicieux des couleurs par l’auteure. Les petits bonus en fin de tomes sont tout simplement excellents. Un premier tome déjanté comme on en a rarement l’occasion de lire où les gags s’enchaînent à vitesse grand v et sont porté par des personnages hauts en couleurs. L’intrigue évolue rapidement de façon efficace grâce à une narration et une mise en scène dynamique. L’auteure s’approprie avec brio les codes du shojo et s’amuse à les tourner en ridicule. Très bonne surprise et fous rires garantis! Impatiente de lire la suite !

En bref

Un premier tome déjanté comme on en a rarement l’occasion de lire où les gags s’enchaînent à vitesse grand v et sont porté par des personnages hauts en couleurs. L’intrigue évolue rapidement de façon efficace grâce à une narration et une mise en scène dynamique. L’auteure s’approprie avec brio les codes du shojo et s’amuse à les tourner en ridicule. Très bonne surprise et fous rires garantis! Impatiente de lire la suite !

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