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Critique de Immortal Hounds #1

par Skeet le jeu. 27 oct. 2016 Staff

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Mourir c’est guérir


Bienvenue dans un monde où la normalité pour un être humain est d’être immortel. Du coup, tirer à bout portant sur un proche pour le soulager d’un simple rhume est devenu monnaie courante car la victime se régénère en quelques secondes comme si de rien n’était… même le sang disparaît ! Mais il existe des personnes mortelles qui ont été contaminées par un virus nommé le RDS. Être infecté par ce virus signifie donc ne plus pouvoir se régénérer. Ce “fléau” est véhiculé par des personnes déjà mortelles appelées “vecteurs”.


© Ryo Yasohachi 2014 / published by KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN


Les vecteurs sont à présent traqués par l’ONU et des unités anti-vecteurs ont vu le jour dans les forces de police. On suit donc plus précisément l’inspecteur Kenzaki, un chasseur de vecteurs ultra déterminé surtout depuis que sa petite soeur a été infectée puis tuée… Mais la bataille s’annonce rude puisque les vecteurs sont protégés par une organisation mystérieuse. En effet, chaque fois qu’un vecteur se retrouve en danger, un exfiltreuse fait son apparition pour le sauver et n’hésite pas à utiliser des armes de guerre pour arriver à ses fins !


L’exfiltreuse


Immortal Hounds se présente donc comme une uchronie assez originale. La scène d’introduction dans laquelle un homme flingue sa petite amie car elle est alitée et souffrante nous donne directement une idée du monde dans lequel les personnages évoluent ! L’auteur imagine les conséquences de l’immortalité de l’humanité sur le comportement et les habitudes de la population ce qui donne lieu à des situations inimaginables. C’est plutôt bien pensé de sa part.


© Ryo Yasohachi 2014 / published by KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN


Mais ces petits détails vont être rapidement relégués au second plan car la lumière est faite sur l’exfiltreuse qui a pour mission de sauver les vecteurs, ce qui donne lieu à beaucoup de scènes d’action plus ou moins lisibles tout au long de ce premier tome. Pour ma part, et cela ne surprendra pas ceux qui ont l’habitude de lire mes critiques, j’ai été un peu refroidi par l’apparence de l’exfiltreuse. Pourquoi elle se balade avec un uniforme de lycéenne quand elle est en mode “exfiltreuse” ?? Encore une fois, le ton de ce manga est plutôt sérieux et le public visé relativement mature étant donné la violence omniprésente. Pourquoi tomber dans ces clichés ? On peut encore trouver des justifications comme le fait qu’elle ait besoin de passer incognito mais pour ma part cela ne tient pas debout… Et en parlant de passer incognito, je dois bien avouer que l’astuce trouvée par l’auteur pour que le visage de Rin (l’exfiltreuse) ne soit pas visible est un peu tirée par les cheveux. Pas trop inspiré sur ce coup-là.


Mais attention, malgré ces quelques détails, ce manga est loin d’être inintéressant et puis les dessins sont vraiment de bonne qualité. 


Place à l’enquête


Ce manga joue sur plusieurs tableaux et en plus de nous offrir de l’action et un postulat de départ intéressant, il nous propose une véritable enquête policière qui devrait répondre aux questions que le lecteur se pose.


Dans la première moitié du tome, on fait surtout connaissance avec l’inspecteur Kenzaki dont les méthodes sont discutables et il est prêt à tout pour éliminer les vecteurs tant il les hait. Ce personnage hautement antipathique est pourtant très intéressant car grâce à lui, on se met à douter et à se poser des questions. Au final, qui sont les gentils et qui sont les méchants ? Au départ cela semble évident puis plus le tome avance, moins cela l’est… et tant mieux car cela donne de la profondeur au récit. Quelles sont les véritables motivations de l’organisation qui tire les ficelles de l’exfiltration des vecteurs ? Voilà le véritable fil rouge de cette histoire.


© Ryo Yasohachi 2014 / published by KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN


A noter la présence de quelques planches explicatives sur les vecteurs venant ponctuer le récit et apporter des précisions de manière un peu décalée. Il s’agit en fait de spots publicitaires réalisés par la police de Tôkyô pour sensibiliser les plus jeunes. Ces spots sont les seules pages où vous allez peut-être sourire car le reste du manga ne s’y prête pas vraiment !

En bref

Avec une idée de départ originale et de l’action dès les premières pages, ce premier tome ne fait pas dans la dentelle et nous plonge directement dans cet univers où l’immortalité est la norme. Les personnages sont intéressants et le scénario plus compliqué et intelligent qu’il n’y paraît au départ. Ce premier tome est donc plutôt convaincant pour le moment et se lit très bien malgré quelques détails qui le sont moins comme l’apparence de l’héroïne, sa façon de cacher son visage ou encore le mode de contamination...

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