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Critique de Etat de veille

par vedge le mar. 1 févr. 2011 Staff

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J'aime les beaux ouvrages. Ceux où l'éditeur se donne du mal pour mettre en valeur le travail de l'auteur. C'est le cas ici. Aussi j'ai décidé d'écrire un peu différemment ma chronique, au fil de l'eau des 350 planches. Comme je vais le lire. Comme il va m'apparaître. D'abord le format. Petit, A5 noir et blanc, dense, avec une cordelette pour marquer la page comme dans les éditions illustres de la Pléïade. L'introduction, comme une feuille d'écolier avec les lignes pour écrire quelques souvenirs de vacances. Puis l'introduction. Noire, tendue, qui finit en portraits de disparus... Je suis pris. L'histoire se poursuit à travers les yeux et la compréhension d'un enfant, face à des évènements durs et tristement quotidiens, et le foot comme exutoire mais aussi la mise en scène et la répétition des malheurs des adultes. Et par-dessous toute la peur, que l'usine pétrochimique n'explose, dégageant une des quelconque substances nocives, détruisant tout, hommes et enfants; village, vie. Et le dessin noir, strié de noir, ou le blanc n'est qu'alibi pour valoriser le noir, ou les rares lumières ne sont que grenouilles qui explosent! Vient ensuite la vision de l'adulte, démuni, n'ayant renié nul de ses rêves puisqu'il en était dépourvu. Juste parfois reviennent les souvenirs de l'enfance. Histoires d'enfants déjà revenus de tout, ayant déjà accepté la désespérante platitude de leur vie d'adulte. En état de veille. C'est brut, âpre, dans le dessin et le récit, dans les dialogues quotidiens ? C'est noir, c'est triste, c'est beau. Triste et beau, voulez-vous savoir pourquoi ?

En bref

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