Cette nouvelle série nous fait envisager les désastres écologiques sous un angle plus réaliste, économique plus qu'humain donc. Là où derrière notre écran on voit des populations affamées, des réfugiés entassés, le scénario nous montre les enjeux réels des intérêts privés. Blackline est une milice privée formée de mercenaires qui interviennent sous couvert d'ONG pour "nettoyer" une usine chimique dans une région qui vient de subir une catastrophe écologique. Le scénario est bon, mêlant informations réelles et extrapolations, vif, animé, il fait la part belle à l'action, au détriment, par contre, de l'épaisseur des personnages, même le principal. On peut regretter, pour un tome 1, trop de non dit et un manque d'explication de contexte (du Comité par exemple) pour complètement accrocher. Le dessin est classique, sans plus, et j'attends du suivant qu'il recadre un peu la trame de fond et précise les objectifs. Potentiel dans l'histoire donc, à améliorer pour la suite.