Où il est question d’une musique vieille comme le monde. Premier accord : je t’aime, tu l’aimes, elle l’aime…grammatical!? Simon aborde Audrey qui en pince pour Gordon lequel a eu un véritable coup de foudre en voyant Hanna. Hanna qui vient de séparer d’un commun accord de Lester, lequel aimerait se ranger de sa vie de tombeur avec une femme telle que Gabrielle. Gabrielle, la femme de Simon, l’ami de Lester…La boucle est bouclée. Où il est question de jazz. Mais pas n’importe lequel. Celui de Chet Baker…trompettiste virtuose, excellant dans les mélodies sensuelles, délicates. Chet Baker et la maison de disques Blue Notes, dont est fortement inspirée la couverture. Les ballades langoureuses s’accordant à merveille avec les états d’âme des uns et des autres. Il ne s’agit pas d’amours heureuses…mais d’amours contrariées. Où le dessin s’accorde à merveille avec le scénario et son ambiance jazzy, blues. Antonio Lapone utilise un dessin un peu rétro, très stylisé mais terriblement glamour. Les tête-à-tête, les regards échangés…ça suinte l’envie, le désir, l’affection refoulée, la séduction. Où le scénariste est un compositeur brillant. Divisée en quatre chapitres, cette bande dessinée raconte l’histoire de Simon, Gordon, Gabrielle et Claire. Parce qu’ils se croisent, certaines vignettes sont communes à plusieurs chapitres rendant assez circulaire la trame globale. Maestria des accords. J’y suis très sensible. Un livre que je relirai assurément, lovée dans mon fauteuil préféré. Vinyle sur le gramophone pour le côté rétro. Chet Baker, évidemment. Un verre à portée de main. Lueur tamisée. Une ambiance en accord avec ma sensiblerie…