Oklahoma Boy est un jeune garçon élevé par un père religieux et fanatique ancré dans des traditions et croyances extrémistes. Pendant ses jeunes années, il va subir l’endoctrinement de ce père, qui compte bien lui enseigner la piété et la recherche du salut. Fort de ses convictions acquises, Oklahoma Boy va néanmoins découvrir que le mal et le pêché peuvent se cacher partout, surtout au plus près de lui. Les dessins ainsi que les couleurs sont très simples et vont à l’essentiel. Bien qu’ils puissent paraître très particuliers et difficilement abordables dans un premier temps, de par le style très personnel de l’auteur, ils s’accordent parfaitement à l’ambiance étouffante du récit. L’encrage des planches durcit les personnages et leur expressions, avec un traitement irrégulier, presque hésitant et une prolifération des traits. Les décors quant à eux sont ou très simples ou peu présents, tout est mis en oeuvre pour valoriser le scénario. Qui lui se dépeint dérangeant et centré sur la psychologie des personnages endoctrinés. Ce tome dégage un atmosphère très particulière, il est prenant et parvient à faire une critique de la religion et du fanatisme sans tomber dans les travers du déjà vu. Il se centre plus sur le questionnement des personnages et l’évolution de leur réflexion, sur les résultats d’une pensée trop extrême que sur la religion en elle même. On peut cependant être légèrement laissé sur sa faim à la clôture de ce tome qui se fait un peu trop rapidement et ce malgré une chute surprenante.