Schumi a de commun avec son célèbre homonyme qu’il pilote lui aussi un engin à moteur : sa chaise roulante. Hormis cette distinction physique, rien ne le différencie des autres enfants de son âge : il a la gouaille, l’entourage et la répartie nécessaires pour nous amuser. Quant au pourquoi est-il handicapé, j’aime assez l’explication saugrenue qui est fournie. Après tout, est-ce important ? Le parti-pris de l’auteur est clair. Schumi se déplace certes en fauteuil roulant, il n’en est pas moins un enfant plein de vie, dynamique. Dans l’absolu, on pourrait facilement oublier le handicap de Schumi tant sa personnalité est forte. Mais, sensiblement, avec subtilité, quelques saynètes le mettent face aux difficultés quotidiennes des personnes à mobilité réduite. C’est fait intelligemment, sans la lourde compassion qui contre-servirait le regard à porter sur le handicap moteur. Ce premier tome nous présente tous les protagonistes, au travers de différentes saynètes humoristiques d’une ou deux pages tout au plus. L’écrit est enlevé, dynamique, à l’image de Schumi. Les dessins et couleurs servent parfaitement le genre de la BD : la rondeur des traits et la palette vive appellent le regard des pré-adolescents. Voilà donc une bonne entrée en matière. Et si vous hésitiez encore, sachez qu’1€ sera reversé à Handicap International pour l’achat d’un livre. Quant à vous, amis belges, retrouvez Schumi tous les quinze jours dans la revue « Dauphin ». Petits veinards!