Baïkonour. Fin de la première moitié du XXIe siècle. Sous domination russe, devenue ville pénitencière (le cosmodrome désaffecté n'offre plus de voyages dans l'espace), elle est le théâtre d'affrontements politico-religieux. L'avenir y semble terne, le quotidien y est morne. Yerzhan, jeune kazakh désoeuvré, passe donc ses journées à traîner avec Rafik et à aider, bon gré mal gré, son beau père à livrer du linge au pénitencier voisin. Une coupure électrique et c'est toute la ville qui sombre dans l'obscurité. Il n'en faut pas plus pour qu'une détenue du quartier de haute sécurité ne s’échappe et ne se retrouve sur le chemin de Yerzhan. Une détenue des plus intrigantes, d'aspect fragile mais aux ressources physiques stupéfiantes, pour laquelle des moyens extraordinaires sont déployés dans le but de la réincarcérer. Régis Hautière nous offre ici le premier tome d'un thriller d'anticipation, rythmé, haletant dans un Kazakhstan au climat tendu. Le scénario est efficace et ne souffre d'aucune faiblesse ni d'aucun temps mort. Le trait d'Efa est net, les personnages sont plutôt modernes, réalistes et très expressifs. Il y a beaucoup de fluidité dans les dessins, accentuant la dynamique des images et renforçant le rythme du récit. Les couleurs sont des plus agréables. Un très bon moment de lecture. Vivement la suite!