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Critique de Bourbon street #1

par Lauriane le ven. 10 juin 2011 Staff

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Nouvelle Orléans. Louisiane. A la simple évocation de ce nom, quelques notes de musique s’infiltrent dans mes oreilles. Rue Bourbon. Quartier français. Bâtiments typiques, balcons en fer forgé. Rue vivante et animée grâce à ses bars, restaurants et festivals. Les notes se font plus distinctes, ça swingue ! C’est dans la ville qui a vu naître le jazz que nous emmène Philippe Charlot. Pour nous servir de guide, une voix-off. Les mots induisent le timbre. Une voix reconnaissable entre mille, celle du grand Louis Armstrong. Il aurait pu nous faire une visite guidée des lieux en en contant les anecdotes, les grands noms. Mais c’est Alvin que nous suivrons. Un musicien, évidemment. Un de ceux qui ravissent les tympans de ceux qui l’écoutent mais que le vedettariat n’a pas élu en son sein. En cette fin de XXe siècle pourtant, il lui semble possible d’y accéder enfin car les octogénaires cubains du Buena Vista Social Club y sont parvenus. Il décide donc de reformer son quartet mais pour ce faire il doit persuader Cornelius, talentueux trompettiste, de reprendre son instrument. Par un subtil jeu de flashbacks, on en apprendra un peu plus sur chaque membre du groupe. Mais le mystère demeurera sur plusieurs points comme le motif de leur séparation et sur cet air dont Cornelius refuse de faire revivre les notes. Des dessins très expressifs au trait fin et léger, des couleurs qui en accentuent la nostalgie et les sentiments éprouvés. Un très beau carnet graphique final dévoilant les inspirations d’Alexis Chabert. Ce premier tome de « Bourbon Street » réjouira bien entendu les mélomanes, amateurs de jazz et musiciens, mais aussi ceux qui pensent avoir raté le coche, être arrivés trop tard ou trop tôt, avoir laisser s'échapper leurs rêves. C’est une réussite en tout point. And I think to myself…What a wonderful book…

En bref

Il faut beaucoup d'amour pour accepter de suivre un ami dans une entreprise qui risque de ne pas aboutir au succès escompté. Avec des couleurs, mots et traits plein de tendresse et de nostalgie, Louis Armstrong (si, si!) nous présente Alvin, musicien qui ne s'avoue toujours pas retraité. And I think to myself…What a wonderful book…

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