« Pourquoi un autre album ? Parce que nous n’avions pas pu traiter tous les sujets en un seul tome » (Marie Moinard) Le sujet- les violences faites aux femmes- est en soi déjà très dur mais son impact est ici démultiplié par des bandes dessinées basées sur des histoires réelles et témoignages de victimes. On ne peut juger (et condamner) que ce qui est porté à notre connaissance. En ceci cette bande dessinée est d’utilité publique parce qu’elle apporte des informations au grand public, en ratissant large (à partir de l’adolescence). Dans ce tome sont abordés, entre autres : -l’incarcération de la femme ayant tué son mari violent (une bande dessinée dont la relation image/ narration est vraiment réussie) via l’histoire réelle de Mimi, - le terrible comportement des « autres », ceux qui jugent, qui excusent, qui condamnent mais pas nécessairement la victime, parce que trop belle (une excellente bande dessinée, en noir et blanc, de Kkrist Mirror), - les difficultés à pouvoir recourir à l’IVG, - le viol « correctif » qui consiste à violer des homosexuelles dans le but de « corriger » leur sexualité, - les femmes d’Hassi Messaoud, dans le sud algérien (bande dessinée basée sur les témoignages de victimes), - une édifiante bande dessinée sur une « tournante » (viol collectif d’une adolescente), - l’inceste,... Mais aussi l’importance et les résultats d’une thérapie post-traumatique pour ces femmes bafouées, déniées, violentées. Des bandes dessinées, strips, photos, chanson et textes de 24 artistes.