Garance est une jolie petite rouquine pétillante que retrouve avec empressement, chaque été, Léopold. Insouciance au bord de mer, jeux, rires, partie de pêche interminable et bonheur simple d’être ensemble ne s’encombrent pas de mots inutiles. Les images, empruntant volontiers à l’univers manga ses expressions, parlent d’elles mêmes. Les couleurs pastelles et lumineuses de Christian Lerolle, alliées à la douceur du trait de Thomas Labourot nous entraînent dans un univers rassurant, sécurisant, plein de bonne humeur, comme un après-midi d’été. Cependant, Garance a un secret : son père que tout le monde pense décédé est en réalité un géant qui crée les vagues au-delà du mur de tempête. C’est grâce à lui qu’elle a hérité du don de marcher sur l’eau. Son secret confié, elle invite Léopold à venir le vérifier en embarquant un jour de tempête sur une bien frêle barque… Et là, c’est la claque ! Libre à vous, lecteurs, de choisir l’interprétation à donner à ce qui s’ensuit…Celle que j’ai choisie m’a personnellement émue mais je me serais accomodée, plus jeune, d’une fin moins terre-à-terre laissant place à une réponse peu conventionnelle au « où vont les gens qui disparaissent ? ». C’est beau, c’est doux, c’est touchant à tout âge. Après "Mon arbre", « Garance » est une nouvelle très jolie réussite du trio Gauthier-Labourot-Lerolle. Que dire à part « Encore ! » ?