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Critique de Lorenzaccio

par Lauriane le dim. 9 oct. 2011 Staff

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Florence, janvier 1537. Alexandre de Médicis règne en tyran sur la belle italienne. Soutenu par Charles Quint et la papauté, il musèle les riches familles bourgeoises et les idéalistes républicains, tout en se vautrant dans une abjecte luxure et une consternante débauche alimentées par son rabatteur de bonne chair et cousin, Lorenzo/ Lorenzaccio, aux allures mutine, gothique et androgyne…Mais en cette période carnavalesque, bien des masques peuvent tomber ! Adaptation d’une pièce éponyme de Musset, elle-même inspirée d’événements florentins réels du XVIe siècle et de George Sand (paraît-il…). Autant dire qu’il s’agit là d’un subtil mélange d’antique tragédie, d’héroïsme romantique et de poésie. Les dessins et le design général, quant à eux, sont d’un modernisme confondant, conférant à l’album un petit rien d’intemporel. Parce que sa lividité tranche avec les couleurs chatoyantes de Florence, la personne de Lorenzo (« accio » étant un suffixe des moins flatteurs…) semble encore plus énigmatique, comme mal assortie au tableau auquel elle appartient, en faisant par là-même un personnage trouble, troublant. Cette impression est encore accentuée par les attitudes, expressions qui lui sont attribuées et l’androgynisme dont il est affublé. Les portraits de Lorenzo, finement tracés, en format A4 épatent par leur réalisme et sont tout simplement superbes !

En bref

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