Face à l'adversité et la pénurie, il y a les éternels optimistes, les fervents et les autres. Le peuple d'Aurore a pour moitié perdu la foi et les esprits jadis vénérés sont offensés du manque de recours à eux dont les villageois font preuve. Est-ce de leur fait, un beau matin, apparaît un ruisseau doré au milieu du village. Deux petits curieux paient cher leur curiosité, transformés en statues dorées. Lorsque les parents de la fillette tentent de fêler sa prison dorée, ils l'envoient malgré eux entre deux mondes. A son réveil, la petite Aurore a tout oublié. Heureusement pour elle, Vokko aux allures de loup, sera son compagnon de route, son guide, cynique mais fidèle à travers ce conte initiatique à l'issue duquel elle devra chanter les louanges de son peuple et des esprits qu'elle aura rencontrés. Une histoire mélangeant magie, chamanisme, onirisme, humanisme et fraîche naïveté. Un discours résolument intemporel sur les travers et prouesses de l'humanité. A réserver davantage aux adolescents et adultes qui sauront interpréter les messages qui y sont semés. Des personnages stylisés (Enrique Fernandez a participé à "Nocturna" ou encore "Le Magicien d'Oz"), des décors léchés. Des couleurs magnifiques. Aurore a le goût des contes qu'on partage aux veillées. Seulement un si joli support mérite d'être regardé. A écouter les yeux ouverts.