Il est rare qu’une série à son dixième tome vous semble aussi bien, voire mieux qu’à ses débuts. Il est rare qu’un dessinateur prenne le risque de faire une pleine page sur l’atterrissage d’un avion, simplement focalisée sur la roue qui rentre en contact avec le sol des états unis, avec une onomatopée imprononçable et phonétiquement difficile à concevoir. Eh bien ce tome 10 est donc une rareté et une réussite. L’histoire de notre tueur en cadre supérieur chargé de la sécurité d’un groupe pétrolier, pour improbable qu’elle soit est crédible et intéressante. Il parsème le tome de points de vue sur la géopolitique, la vie et la notion de business. Pas de temps mort, pas d’invraisemblances trop marquées. Une histoire solide et plaisante à suivre. Côté dessin, on a l’impression que le dessinateur gagne encore en qualité, dans un traitement épuré mais précis de chaque case, chaque atmosphère, chaque personnage. Ce constat date de quelques tomes mais s’incarne particulièrement dans ce tome 10