Cette série se place dans le contexte historique de la destruction des cathares par la papauté. La religion cathare prônait l’existence de deux dieux, l’un bon et l’autre mauvais, ce dernier ayant donné naissance à l’humanité. D’où le mal dans l’homme et notre désir de spiritualité pour se rapprocher du Dieu bon. Son clergé, les parfaits et parfaites vivaient humblement, simplement et partagés le quotidien de la population qui les appréciaient en retour. En marge de ce fond historique on suit la quête mystique du fameux trésor des cathares au travers des aventures tristes et souvent macabres d’un troubadour, Escartille de Puivert. Le dessin est de très bonne qualité, d’une finesse et d’un sens du détail à la Martin ou Chaillet et d’une liberté de mise en page qui donne du rythme et de l’intensité. Une évolution de la ligne claire en multipliant les vues, en améliorant le dynamisme et en donnant plus de place au dessin qu’au texte. Scénario et dessins se complètent donc pour procurer un frisson d’aventure et un questionnement renouvelé sur les carnages fait soit disant au nom d’un Dieu d’amour.